Le 28 septembre est la journée internationale du droit d’accès à l’information. Une journée qui vise à sensibiliser à l’importance de permettre à tous les citoyens d’accéder librement à l’information, afin de lutter contre la censure et la corruption.
Le rôle des réseaux sociaux dans l’information
Aujourd’hui, environ 67% des internautes s’informent sur les réseaux sociaux (contre 62% en 2016).
Ne croyez pas que seuls les jeunes utilisent les réseaux sociaux pour accéder à l’information : 55% des américains âgés de 50 ans ou plus reçoivent les nouvelles de cette façon et c’est 10% de plus que l’an dernier.
Chez les moins de 50 ans, on est à 78% d’internautes qui s’informent par les réseaux sociaux.
Facebook, Twitter et YouTube en tête
Les plateformes les plus utilisées pour s’informer sont sans surprise Facebook (le réseau le plus utilisé au monde), suivi par YouTube et Twitter. 32% des inscrits sur YouTube l’utilisent pour s’informer, notamment via les « Tendances ».
En revanche, 74% des inscrits sur Twitter, y sont pour s’informer. Et c’est logique car c’est le créneau n°1 de la plateforme de microblogging.
Et du coté de Snapchat, on est passé en 1 an de 17% à 29% d’utilisateurs avides d’informations.
Notons tout de même que les réseaux sociaux n’ont pas remplacé les médias traditionnels et sont utilisés en complément.
La multiplication des sources et la fiabilité des informations
Si les titres historiques, tels que Le Monde, restent les préférés des utilisateurs, moins d’un internaute sur deux parvient à identifier clairement la source d’un contenu auquel il accède par une plateforme sociale. Le fait de passer par une plateforme intermédiaire rend l’internaute moins attentif aux sources des contenus qu’il consulte.
Si les réseaux sociaux permettent à tous de découvrir de nouvelles sources d’informations, proposant des points de vue différents, le risque est aussi de tomber sur des informations manipulées, déformées ou inventées de toutes pièces. Les fake news sont des fléaux contre lesquels plusieurs plateformes telles que Facebook tentent de lutter, mais ce point soulève plusieurs interrogations : la plateforme luttera-t-elle réellement contre l’annonceur qui diffuse des fake news mais lui rapporte de l’argent ? Faut-il s’inquiéter de l’arbitrage des informations diffusées ?
Bien sûr les réseaux sociaux ne sont pas à l’origine des fake news, elles sont juste plus massivement et rapidement diffusées. Plusieurs exemples sont venus illustrer cette tendance lors des élections présidentielles françaises et américaines par exemple. Mais la politique n’est pas le seul domaine concerné : il existe de nombreux sites diffusant de fausses infos et très mauvais conseils en matière de santé par exemple !
Pour en savoir plus sur le sujet :
- Facebook prend des mesures contre la diffusion d’intox
- Piratage, leaks, fake news : l’information politique manipulée sur le web
- Fact Checking : stop aux intox !
- Deux tiers des internautes sont victimes de censure dans le monde
- L’accès à Internet : un droit fondamental
Source : Étude Pew Research Center