En dehors du 1er avril, les « fake news » ne sont plus les bienvenues sur Internet, et notamment sur Google. Le géant de Moutain View, récemment accusé de favoriser le développement de fausses informations sur Internet, réagit avec la mise en place de dispositifs de « fact checking » (« vérification des faits »). Et il n’est pas le seul à combattre les intox.
La vérification « Fact-Check » de Google
En fin d’année dernière, Google a créé l’étiquetage « Fact-Check » (« fait vérifié ») visible sur les articles dont l’information a été vérifiée par des médias partenaires. Mais cet étiquetage n’était pas visible dans tous les pays.
Aujourd’hui, le géant Américain déploie son dispositif dans le monde entier. Pour les recherches les plus controversées, l’internaute verra désormais apparaître en premier résultat l’article d’un média partenaire de Google, citant la source originelle (et fiable) de l’information. La mention « Fact Check » ainsi qu’une évaluation du degré de véracité de l’article et le nom du média qui a validé l’information apparaîtront directement dans le résultat de recherche. Parmi les 150 partenaires de Google, on retrouve Politifacts et Snopes ainsi que 6 médias français : France Info (avec Le vrai du faux), le Monde (avec Les Décodeurs), Libération (avec Désintox), France 24 (avec Les Observateurs), Lui Président et Factamedia. La vérification est donc réalisée par des tiers : une façon pour le moteur de recherches de ne pas être responsable des erreurs qui pourraient être commises.
Bientôt une reconnaissance des « Fact-Checkers » ?
Facebook est lui aussi rentré dans cette dynamique de « fact checking » avec Cross Check, lancé début mars, en partenariat avec Google. Cross Check est un outil collaboratif de vérification des informations sur lequel les internautes peuvent signaler des contenus jugés trompeurs ou douteux, vus sur le web ou les réseaux sociaux. Des médias partenaires peuvent accéder au site afin de vérifier les informations et ainsi répondre aux demandes du public. L’outil a également été créé pour ne pas perturber le déroulement de la campagne présidentielle en France avec la médiatisation d’informations fallacieuses.
Tout récemment, Facebook est passé à la vitesse supérieure en évoquant la rémunération des « fact checker » du réseau social, comprenez « vérificateurs d’informations », selon le Financial Times. Une bonne manière de favoriser la chasse à l’intox. D’autant plus que le réseau social de Mark Zukerberg a lancé dans plusieurs pays, dont la France, un guide accessible sur le fil d’actualité de ses utilisateurs pour les aider à repérer les « fake news ». Le guide, symbolisé par un visuel intitulé « Comment repérer une fausse information », redirigera l’internaute vers une page où il pourra notamment apprendre à « se méfier des titres » ou encore à « effectuer des recherches sur la source ».
Un dernier outil pour vérifier l’information sur le web
Outre les dispositifs proposés par les « big boss » du web, si vous hésitez encore, vous pouvez vous tourner vers Hoaxbuster.com qui recense et met en avant les « hoax » (« canulars ») les plus consultés ainsi que les dernières fake news ayant bousculé l’Internet. Avec tout ça, l’intox ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir !