La surconnexion. En tant que fournisseur d’accès à Internet, Nordnet est au centre d’un paradoxe : d’un côté, nous ne ménageons pas nos efforts pour que chacun ait accès à la meilleure connexion possible et favoriser l’équité numérique. Et de l’autre, nous faisons de notre responsabilité d’alerter sur les risques d’un monde connecté, ou plutôt, sur les risques d’un monde surconnecté.
Internet ? Trois fois oui, mais avec modération. Comme pour tout dans la vie ! Or, force est de constater que nos sociétés modernes rencontrent des difficultés dans la recherche des équilibres : travail/ vie privée, responsabilité/ plaisir, modernisme/ nature, connexion/ déconnexion… Comment trouver son équilibre cet océan binaire de données et de sollicitations constantes ?
Internet, ni bon ni mauvais
Un monde binaire ? Pas si sûr…
L’opposition entre deux principes contraires, le bien et le mal, c’est ce qu’on appelle le « manichéisme ». Ce courant de pensée très simple est aujourd’hui largement décrié. Et pour cause, il omet complétement les zones de gris, mais aussi tout ce qui peut être successivement ou simultanément noir et blanc. Par exemple : tous les outils jamais inventés par l’Homme.
L’écriture, pour ne citer qu’elle, fluidifie les échanges, codifie nos sociétés, facilite l’enseignement, préserve notre Histoire, fait rêver… et sert aussi la propagande de tous les pays, tous les groupes ; est employée pour poster des messages haineux sur les réseaux sociaux, pour attribuer des notes… Bref, la valeur morale d’un outil dépend de ce qu’on en fait.
C’est exactement la même chose pour les connexions Internet : transmission des connaissances, échanges mondiaux, affranchissement des barrières linguistiques, divertissement illimité, mondialisation, cyberharcèlement, travail à domicile, inclusivité, automatisation, recherche et développement, homogénéisation culturelle…
Pour le meilleur et pour le pire, Internet est là et bien installé. À nous d’apprendre à vivre avec lui et à nous affranchir de la surconnexion.
Mais définitivement hyperconnecté
La surconnexion, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit de l’usage déraisonné d’Internet. L’équilibre dont nous parlions en introduction n’existe plus. À partir de quand peut-on dire que l’on est dans l’excès ? Certains signes ne trompent pas.
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La distorsion du temps
Et plus généralement, la perte de repères. En effet, les bombardement de notifications, le déferlement d’e-mails en continu et les multiples tâches simultanées peuvent créer l’illusion de la productivité. Alors que, dans le réel, on constate la multiplication des erreurs, des lenteurs et une perte d’efficacité.
Note : de nombreux systèmes permettent de gérer le temps passé en ligne, pour les enfants comme pour les adultes. En France, votre fournisseur d’accès à Internet doit obligatoirement et gratuitement vous mettre un logiciel de contrôle parental à disposition pour faciliter cette gestion. Vous pouvez choisir un volume horaire maximal par jour, par semaine, définir des heures sans écran, limiter l’accès à certains sites… Quand on sait que les adolescents passent en moyenne 4 heures par jour sur Internet, cela vaut le coup de s’y intéresser.
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La procrastination
Pour certains, ce serait le mal du siècle ! La profusion d’outils et d’options crée des choix partout, tout le temps. Devant cette inarrêtable réflexion, il est très facile de se réfugier dans une posture attentiste ou d’enfouir sa tête dans le sable, par exemple en surfant sur Instagram et TikTok plutôt que d’avancer sur ses projets propres.
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La fatigue numérique
Le cerveau humain n’est pas conçu pour traiter de grandes quantités d’informations en permanence. La fatigue numérique, caractérisée par la difficulté à se concentrer et la diminution de la capacité de prise de décision, peut résulter d’une utilisation excessive des technologies modernes.
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La disparition des frontières entre vie professionnelle/ vie privée
Avec l’avènement du travail à distance et la possibilité de rester constamment connecté, il devient de plus en plus difficile de conserver des limites claires entre le travail et la vie personnelle. Cela peut entraîner un épuisement professionnel et une détérioration de la qualité de vie, avec des répercussions directes sur son entourage, sur la productivité, sur l’isolement, la santé mentale…
En finir avec la surconnexion : en quête d’équilibre
Comment trouver l’équilibre malgré tous les stimuli et les contraintes contemporaines ?
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Établir des limites numériques quant à l’utilisation des technologies
Ces limites peuvent inclure des périodes dédiées au travail et d’autres à la détente, ainsi que des moments sans connexion pour se ressourcer. Ce qui fonctionne pour vous !
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Favoriser une culture du travail flexible et équilibrée
Les entreprises doivent jouer leur rôle dans la promotion d’une culture du travail équilibrée. Par des politiques de flexibilité, par la reconnaissance de la nécessité de pauses régulières, par le soutien aux employés qui ont besoin de se déconnecter temporairement pour préserver leur bien-être, par la mise en place de systèmes de gestion du temps et de hiérarchisation des tâches…
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Encourager les pauses numériques
Les pauses numériques, où l’on s’éloigne délibérément des écrans, sont essentielles pour prévenir la fatigue numérique. Les entreprises peuvent encourager cette pratique en aménageant des espaces dédiés, en organisant des activités hors ligne ou encore en pratiquant la sensibilisation.
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Désactiver les notifications
Les notifications sont une source majeure de distraction. Si vous n’avez pas besoin de recevoir des notifications en temps réel, désactivez-les. Posez-vous vraiment la question. 90 % de ces alertes au moins sont inutiles. Même chose pour les e-mails. Combien en recevez-vous chaque jour ? Chaque semaine ? Probablement des centaines. Vous pouvez dire stop en vous désinscrivant de toutes les newsletters ou en créant des règles pour déplacer automatiquement les messages de pub parasites.
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Protéger son sommeil
En supprimant les écrans avant de se coucher. Éviter Internet, la lumière bleue et les stimulants de manière générale au moins une heure avant d’aller dormir.
Trouver l’équilibre entre la connexion numérique et la vie réelle peut apporter d’énormes avantages en termes de santé publique, de productivité individuelle et organisationnelle, avec des individus mieux concentrés, plus créatifs et résilients dans un environnement en constante évolution.
En limitant la surconnexion et en visant plutôt l’harmonie dans son fonctionnement, chacun peut se concentrer sans être constamment interrompu. Pour les entreprises, cela se traduit par une augmentation du bien-être général, de l’engagement et de la productivité, et une réduction du taux de rotation du personnel.
Prenez soin de vous.