Un satellite géostationnaire, à quoi ça ressemble ? Chez Nordnet, on vous parle beaucoup de ces appareils, mais on ne s’est jamais attardé sur leur composition ou sur l’esthétique. Peut-être que pour vous, ça reste un peu abstrait ? Après tout, on ne voit pas de ces machines tous les jours, contrairement à un avion ou un bateau.
Ce qu’un satellite n’est pas
Exit la guerre des étoiles
L’Homme fantasme sur l’espace depuis très, très longtemps. Avec de formidables sagas littéraires et des personnages mythiques à l’écran, beaucoup d’inventions sont devenues des acquis. Si la fiction passe parfois près de la réalité scientifique, elle en est aussi souvent fort éloignée.
Les satellites n’ont ainsi pas grand-chose du vaisseau spatial ; cet appareil intelligent et autonome, bardé de propulseurs, en forme d’étoile ou de jet privé tunné comme une voiture de course. Il ne ressemble pas non plus aux drones vendus en supermarché et encore moins à une sphère métallique scannant son environnement en projetant des rayons laser.
Ceci étant, chacune de ses versions contient une petite part de vérité…
La vérité derrière la fiction
La charge utile
La charge utile est la partie d’un appareil ou d’un système qui est en charge de sa fonction première. Dans le cadre d’un satellite de télécommunications, il s’agit donc de fournir Internet et la télévision dans le monde !
D’abord utilisés par l’armée, les satellites de télécommunications profitent également aux civils de toutes les nations depuis la fin des années 2000.
Les composantes « secondaires »
Les satellites géostationnaires de télécommunications ont tous, globalement, un aspect similaire. Les fonctions de support sont remplies par une plateforme standardisée (aussi appelée « bus »), permettant :
- la propulsion ;
- le contrôle de température ;
- le maintien du cap en orbite ;
- le gestion de l’énergie et de l’électricité ;
- les communications avec le centre de contrôle sur Terre.
Ces fonctions sont essentielles pour soutenir la charge utile et lui permettre de remplir sa mission pendant 15 à 25 ans, en moyenne. Pourquoi pas plus longtemps ? À cause de l’hostilité du milieu spatial, qui dégrade peu à peu les composants et systèmes.
Les éléments les plus visibles et remarquables sont certainement les gigantesques panneaux solaires, déployés de part et d’autre des satellites, comme des ailes de plusieurs dizaines de mètres chacune.
Les appareils comprennent également :
- différents équipements électroniques servant notamment à assurer la communication ;
- une ou plusieurs antennes à réflecteurs (ressemblant à des paraboles) ;
- un réservoir à carburant, des batteries rechargeables ;
- des propulseurs ;
- un moteur.
Enfin, les satellites sont en grande partie d’un film doré ou argenté, ressemblant à des feuilles d’or ou d’aluminium, destiné à la protection de l’appareil et assurant notamment la protection thermique.
Cette vidéo de présentation du tout nouveau satellite Konnect VHTS, par le constructeur Eutelsat, permet de bien comprendre l’apparence d’un satellite géostationnaire.
Bien sûr, ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain. Ainsi, les agences spatiales planchent par exemple sur des modèles plus écologiques pour limiter la saturation de l’orbite en déchets spatiaux, dangereux car susceptibles d’entrer en collision avec tous les autres objets spatiaux. La dernière innovation en date ? Un satellite en… bois de magnolia, de la taille d’une tasse à café, dont le test est prévu fin 2024.