Satellite géostationnaire ou en orbite basse autour de la Terre, que choisir ?
Plus rapide, plus performante, la technologie satellitaire couvre aujourd’hui en très haut débit la totalité du territoire français et de nombreux pays, mais parler d’une unique technologie est en fait un abus de langage.
Parmi les satellites de télécommunication actuellement utilisés, il existe des satellites géostationnaires et des satellites à orbite basse. Quelles différences entre les deux ? Et pourquoi Nordnet a fait le choix du géostationnaire ?
Les satellites géostationnaires
Géo-quoi ?
Le système est simple. Situés à l’exacte verticale de l’équateur, à 36 000 km de la Terre, les satellites géostationnaires suivent le mouvement de rotation de le la planète à une vitesse constante. En clair, ils se déplacent à notre rythme pour être toujours placés précisément au-dessus de nous.
Les avantages du géostationnaire
a) La couverture
Le satellite géostationnaire a une grande particularité : l’utilisation d’un seul appareil suffit à couvrir tout le territoire de France métropolitaine (et bien plus). Au total, il suffit de 4 de ces appareils pour connecter toute la planète Terre !
b) L’impact environnemental
Ce type de satellite est par ailleurs connu pour sa durabilité : une fois dans l’espace, il peut être utilisé entre 15 et 20 ans. Et grâce à sa position fixe, les utilisateurs profitent d’une connexion stable, à grande vitesse. Il est immédiatement disponible et a déjà fait ses preuves. Désormais à propulsion électrique, les satellites de ce type consomment beaucoup moins de ressources et sont de fait plus respectueux de l’environnement.
c) Le très haut débit
La technologie Internet par satellite a connu un développement majeur en 2008 avec l’arrivée de la technologie bidirectionnelle, qui a grandement amélioré les performances de connexion partout sur la planète.
Cette avancée et les récentes évolutions technologiques ont aussi permis de rendre les connexions par satellite géostationnaire plus rapides avec du très haut débit. Et beaucoup moins sensibles aux intempéries ! Permettant ainsi aux utilisateurs de profiter de tous leurs usages, connectés confortablement, absolument partout en France. Au point de remplacer rapidement les connexions Radio et DSL des zones blanches.
Le satellite de télécommunications Konnect VHTS d’Eutelsat, lancé en 2023, est le plus récent et le plus performant de sa génération : il offre des débits en émission jusqu’à 200 Mb/s (débit réception de données) et 15 Mb/s en débit montant (débit d’émission de données).
d) Labellisation d’État pour le satellite géostationnaire
Les abonnements sont désormais accessibles à des prix comparables à ceux des offres des réseaux terrestres, de 35 à 80 €/ mois environ. Comptez près de 300 € pour acquérir l’équipement nécessaire (proposé aussi en location).
Pour toutes ces raisons, la technologie géostationnaire est reconnue et privilégiée par l’État français pour connecter le territoire national, en particulier là où la Fibre, la 4G/ 5G et la Radio ne vont pas. Des aides gouvernementales et régionales sont ainsi proposées pour s’équiper et peuvent couvrir jusqu’à 100 % des frais d’achat ou d’installation, pour un matériel à 0 € !
Quels inconvénients au satellite géostationnaire ?
a) La latence (ou « ping »), limite de la science
De 600 millisecondes en moyenne, la latence inhérente à la technologie correspond au temps nécessaire à l’information pour faire l’aller-retour entre votre position sur Terre, les stations téléport qui servent de relais et le satellite en orbite géostationnaire. Soit 72 000 km en moins d’une seconde, pas mal non ?
Néanmoins, ce temps incompressible est aussi incompatible avec les jeux en réseau qui demandent un temps de réaction très rapide (par exemple, les jeux de course et de vitesse, ceux à la première personne, les MMORG…). Les jeux de plateau ou au tour par tour ne sont pas concernés.
b) Une ressource partagée
Pour l’utilisateur, la connexion est illimitée. Toutefois, les ressources du satellite sont partagées entre tous, ce qui signifie que les usagers utilisant le service de manière simultanée peuvent voir leur débit légèrement ralenti sur de courtes périodes, en cas de trop forte sollicitation du réseau.
Cependant, les satellites géostationnaires sont capables de découper le signal en zones de couverture terrestres (aussi appelés « beams »). Chaque zone du pays est gérée de façon autonome et adapte les ressources en fonction du nombre d’utilisateurs qui s’y trouvent. L’opérateur peut attribuer plus ou moins de ressources avec précision selon les besoins de chaque zone en télécommunications, à l’instant T.
Les satellites à orbite basse
Les « LEO », qu’est-ce que c’est ?
Les satellites de télécommunication en orbite basse (LEO) se situent nettement plus près du sol, entre 500 et 2 000 km d’altitude, et sont beaucoup plus petits que les satellites géostationnaires. Contrairement à ces derniers, ils ne restent pas constamment en vol au-dessus du même point, mais se déplacent sans arrêt en rotation autour de la Terre. L’utilisation de LEO demande donc une quantité colossale d’appareils pour assurer le fonctionnement des services et une couverture plus ou moins homogène et constante de la surface.
Quels avantages à la basse altitude ?
a) Orbite basse, latence basse
Le principal avantage de ces satellites est leur temps de latence beaucoup plus faible : on fait état d’environ 35 millisecondes, pour un confort accru notamment sur les jeux en réseau nécessitant un temps de réaction particulièrement court.
b) Débit optimal
Actuellement, les débits proposés par ces satellites en orbite basse peuvent atteindre 250 Mb/s dans des conditions optimales. Les débits montants atteignent une vitesse de 17 Mb/s en moyenne avec ce système.
c) L’itinérance
Contrairement aux satellites géostationnaires, les LEO peuvent être sollicités en déplacement. On peut tout-à-fait installer une antenne sur son camping-car ou sur un bateau pour connecter un véhicule. La surface n’a pas besoin d’être fixe. Une solution de télécommunication spatiale intéressante pour les grands vadrouilleurs et autres digital nomads, dont la position varie très régulièrement.
d) Des prix intéressants… après l’investissement
Comptez une centaine d’euros pour l’abonnement mensuel, et jusqu’à 500 € pour le matériel (les aides gouvernementales ou régionales ne s’appliquent pas sur cette technologie).
Quels inconvénients aux satellites en orbite basse par rapport aux satellites géostationnaires ?
a) Une flotte fort encombrante
La quantité de satellites nécessaire en état de fonctionnement pour assurer la liaison Internet est astronomique. Elle est assurée par une succession de satellites défilant à une fréquence élevée. Ce système de « trains de satellites » doit être énorme pour combler les microcoupures possibles entre deux wagons en rotation.
En effet, la parabole doit capter tout le temps le signal d’un satellite passant au-dessus de lui pour fournir le service. Plusieurs dizaines de milliers de satellites sont ainsi prévus juste pour Internet, toujours plus nombreux en développement, et un encombrement de l’espace est à prévoir.
b) À propos des bouchons spatiaux
La multiplication des risques d’accidents : en juillet et octobre 2021, par exemple, la station spatiale chinoise a dû éviter une collision avec un satellite Starlink, mettant en danger la vie de ses astronomes. La Chine a porté plainte au bureau des affaires spatiales des Nations Unies.
Outre les satellites en activité, le danger réside dans les restes d’anciens appareils et de leurs lanceurs, qui dérivent toujours en orbite. Avec plus de 130 millions de déchets spatiaux estimés fin 2023, la fréquence des incidents ne fait qu’augmenter…
c) Brûler par les deux bouts : des vies à haute fréquence
La durée de vie d’un satellite LEO ? 5 à 7 ans seulement (nombre de ces satellites sont déjà hors-service), ce qui nous ramène au point précédent et au risque toujours plus sérieux de collision.
d) Comme des étoiles filantes ?
La zone couverte est réduite : les satellites défilent en effet rapidement au-dessus d’une zone et ne sont visibles que depuis une région beaucoup plus limitée de la surface de la Terre. Là où un unique satellite géostationnaire peut couvrir un continent entier, il faut des centaines d’appareils à basse altitude pour diffuser sur un pays.
e) Pollutions plurielles
La pollution lumineuse spatiale est régulièrement pointée du doigt par la science et les défenseurs de l’environnement : les astronomes alertent sur l’impact de ces constellations qui dégradent les observations astronomiques, risquent de détruire les optiques sensibles des télescopes à large champ de vue et perturbent les photographes comme le vol des oiseaux. De nombreuses études mettent en avant les risques de cette pollution pour la vie sauvage…
En plus de la pollution lumineuse, la construction et le lancement de tous ces appareils à la courte vie exige des quantités considérables de ressources précieuses dont nous commençons à manquer, comme les terres rares, qui ne se trouvent pratiquement plus qu’en Chine.
f) Des prix très variables
Pour l’utilisateur, le coût de ces abonnements Internet par satellite est conséquent, mais c’est surtout le coût du matériel de plusieurs centaines d’euros qui fait réfléchir (l’aide d’État n’étant pas disponible pour cette technologie).
Nordnet, via neosat, a fait le choix du satellite géostationnaire avec un appareil à la pointe de la technologie et répondant à ses convictions. Un système performant et stable, très grande vitesse. Une solution disponible immédiatement partout dans le pays, à un coût abordable pour les usagers. Un rapport qualité-prix-environnement gagnant pour le consommateur. Bref, un un bond de géant dans la transition éco-numérique de l’Hexagone !
Comment fonctionne la connexion Internet par satellite ?