Tous les ans, le 256ème jour de l’année célèbre les programmeurs et développeurs. Cette année, c’est le 13 septembre et pour l’occasion, on a demandé à Amélie et Valentin de nous parler de leur métier…
Amélie, Valentin, expliquez-nous en quoi consiste votre métier s’il vous plait. On entend beaucoup l’expression « faire du code » sans jamais vraiment savoir ce qu’elle signifie…
Valentin : Faire du code, c’est comme écrire dans un fichier texte dans un langage un peu spécial qui va décrire un comportement en ligne. Ça va être du design pour une page web, ou le comportement de la page, le traitement des données etc. C’est tout ce qui ne se voit pas par l’usager mais qui permet au site, au logiciel ou à l’application de fonctionner !
Sur quoi travaillez-vous au sein de Nordnet et quelles sont vos principales missions ?
Amélie : Moi je suis surtout la gestion des applications mobiles : l’espace client de nos abonnés, ou des applications à usage interne comme celle qui facilitera le travail de nos ambassadeurs terrains. Je m’occupe notamment de suivre les équipes de développement de tous ces outils. Pour ma part, il s’agit principalement de langage Android avec Java et Kotlin, et sur iOS c’est Swift.
Valentin : Là où Amélie travaille plutôt sur les interfaces, ce qu’on appelle le « front », moi je gère les données de nos abonnés, les offres et les abonnements. C’est ce qu’on appelle le « back-office », c’est la gestion de données qui permet aux utilisateurs de nos interfaces de pouvoir faire toutes les actions voulues sur leurs comptes. Ça permet par exemple aux équipes Nordnet de pouvoir réaliser toutes les actions nécessaires sur le compte d’un abonné (ajouter des options, créer un abonnement…), mais aussi de communiquer avec tous les fournisseurs avec lesquels nous travaillons et qui interagissent sur le compte d’un abonné (fournisseur VoIP, fibre…).
J’utilise surtout les langages PHP, Symfony comme framework et des langages de bases de données.
Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans ce métier ?
Amélie : Ce qui me plait le plus c’est la partie interface et design. Et dans le mobile on est obligé d’être à jour, on ne peut pas être sur une vieille technologie et il y a toujours des nouveautés… c’est super intéressant ! J’aime aussi beaucoup la philosophie de ce métier : on travaille beaucoup en équipe et on confronte nos idées sur les points de blocage par exemple. On n’est pas tout seul, et il y a aussi une grande communauté sur Internet avec qui échanger. Quand on a un problème à résoudre, quelqu’un l’a déjà eu et nous aide volontiers.
J’aime bien aussi la partie fonctionnelle visant à répondre aux demandes des clients, réfléchir à l’algorithme qu’on va devoir faire, la mécanique et ses réactions en fonction des actions réalisées, comment on va afficher le résultat selon ce qu’on a comme réponse…
Valentin : Moi j’aime surtout la variété des missions. Développer en PHP ou gérer la base de données, ça n’a rien à voir mais je fais les deux en même temps. J’aime bien résoudre des problèmes et répondre à un besoin de client. Les journées ne se ressemblent jamais et laissent de la place aux imprévus ! Ce qui me plait et qui est spécifique à Nordnet, c’est qu’on a une vision large de tout ce qui gravite autour d’un client : par exemple, quand l’un de nos abonnés nous appelle, on sait quel parcours va suivre sa demande. Quand on fait des promotions, je sais à quel moment il a souscrit et quelle remise il aura…
Le travail en équipe est un vrai atout, comme le disait Amélie, on n’est jamais seul et l’aide qu’on peut trouver sur Internet et auprès de nos collègues nous fait clairement monter en compétences.
Quels sont vos outils indispensables au quotidien ?
Amélie et Valentin : Hormis tous nos outils internes, il y a les IDE : ce sont des interfaces pour développer, une sorte de bloc-notes pour écrire notre code, le lancer et le tester, coloriser certains mots-clés… ça facilite et améliore le travail. Ensuite on a aussi des outils pour gérer les bases de données, et enfin un logiciel de versioning (Git) qui permet à plusieurs personnes travaillant sur un projet d’en avoir un suivi et de récupérer une ancienne version mise en production si besoin, si jamais on en fait une nouvelle qui ne fonctionne pas comme prévu !
Quel a été votre parcours de formation ?
Amélie : J’ai fait l’ISEN et en 3ème année je me suis spécialisée en informatique. Je me suis orientée vers le mobile où il y a plus d’interfaces que de métiers !
Valentin : Moi j’ai fait une 1ère année d’école d’ingénieur puis j’ai arrêté. J’ai fait un DUT informatique, une licence puis un master et ça m’a plu. J’étais curieux, je faisais mes premiers développements sur ma Texas Instrument au lycée !
Vous avez une journée type ? À quoi ressemble-t-elle ?
Valentin : Il n’y a pas de journée type, il y a des choses qu’on fait toujours : on a mis en place un système d’alerte sur nos applications, tous les jours on corrige les éventuels problèmes détectés. On a aussi nos daily meeting où on fait le point en équipe sur les sujets en cours et les difficultés rencontrées. Mais dans les missions, il n’y a pas de routine, on s’organise en fonction des priorités de la DSI et des urgences !
Amélie : Moi je m’organise en tenant compte des horaires de travail de nos collaborateurs en Asie et en fonction des avis laissés sur les stores, des crashs… Et toujours vérifier que ce qu’on a fait fonctionne !
Quelles difficultés pouvez-vous rencontrer parfois ?
Valentin : En informatique beaucoup de choses sont procédurales, donc il faut beaucoup d’anticipation, sans ça on travaille dans l’urgence.
Amélie : On est aussi dépendant d’autres équipes, comme on est en bout de chaîne tout changement dans une équipe en amont nous impacte (surtout dans le front, plus que dans le back-office). Et surtout, sur le mobile on gère plein de versions différentes d’appareils et d’OS donc il faut que ça fonctionne sur toutes les versions de tout le monde ! On doit aussi anticiper les mises à jours d’Android par exemple pour être certain que l’application fonctionne lors de sa sortie.
Quels conseils donneriez-vous à celui qui voudrait devenir développeur ?
Valentin : Il ne faut pas hésiter. Ça parait obscure au début mais il faut tester, ne pas avoir peur d’aller voir les autres et d’exprimer ses idées pour faire avancer le débat.
Amélie : Et même quand on s’y connait, il ne faut pas avoir peur de ne pas savoir car ça bouge tout le temps ! On est très aidés par la communauté, il y a beaucoup de solidarité et d’entraide dans ce métier. En plus, il y a toujours un moyen de revenir en arrière, donc il ne faut pas avoir peur de tout casser…
Amélie, est-ce que ça change quelque chose d’être une femme dans ce métier?
On était peu nombreuses en cours, mais ça ne m’a pas gêné. C’est un état d’esprit qui se met en place et puis il y a un très bon esprit, l’intégration se fait facilement. Donc oui on sent qu’il y a peu de femmes dans le métier, mais on s’y fait et ça se passe très bien !
Faites-vous partie de communautés de développeurs ?
Amélie : j’anime des meet-up sur le développement Android et participe à d’autres sur l’ergonomie. Donc on rencontre du monde comme ça et puis il y a surtout la communauté en ligne qui est toujours là en cas de besoin.
Valentin : je participe à beaucoup de conférences, ou des concours de développement organisés par Google… Et pour le reste il y a les communautés autour du développement web et PHP.
Est-ce que vous continuez de vous former ?
Amélie : moi je suis me mets à jour sur les nouvelles versions d’OS mobile. Généralement ce sont des versions de langage qui changent, des nouvelles fonctionnalités, des améliorations de sécurité… Java par exemple en est à plus de 12 versions, puis on utilise aussi Kotlin qui est devenu un langage primordial sur mobile. Donc on se met à jour et on s’adapte. C’est en constante évolution donc on apprend toujours !
La journée mondiale des programmeurs et développeurs fête sa 17ème année
En ce jour si spécial, célébrons ceux sans qui aucun site ou application ne pourrait exister ! Elle est fixée au 256ème jour de l’année car 256 est une puissance de 2, la plus grande puissance de 2 qui soit inférieure aux 365 jours d’une année, mais aussi parce qu’en informatique, on compte principalement de 8 en 8. La plus petite unité est le bit, et la seconde unité, plus connue, est l’octet équivalent à 8 bits. On retrouve l’octet notamment dans le type de système de système d’exploitation (Windows 32 bits ou 64 bits) ou dans les tailles de disques durs (256 Go, 512 Go, 1024 Go…). Pour simplifier, les tailles des disques durs sont arrondies et un disque dur de 500 Go en fait donc en réalité 512, un disque dur d’1To fait 1024Go etc.
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