Après vous avoir présenté les métiers de webdesigner et de webmaster, je vais vous parler cette semaine du référenceur, avec l’aide de Mohamed, référenceur chez NordNet.
Vous êtes-vous déjà demandé comment un site peut faire pour se retrouver en première position sur les moteurs de recherche comme Google ? Pourquoi, lorsque vous entrez « meubles » dans la barre de recherche, le site d’Ikea est un jour en troisième position et le lendemain en cinquième place ? Si vous décidez un jour d’avoir votre propre site, vous voudrez sans doute que les internautes tombent immédiatement dessus et qu’ils n’aient pas à parcourir les fins fonds du Web pour vous trouver. C’est exactement tout le travail du référenceur. Le référencement consiste à positionner un site Internet sur les moteurs de recherche de façon à ce que les internautes le trouvent facilement et qu’il ait un maximum de trafic (ou de visites). NordNet travaille donc au référencement de ses propres sites Internet, mais aussi des sites de ses clients. En effet, particuliers et professionnels peuvent faire appel à nos services pour référencer leurs sites et se garantir une bonne visibilité sur la Toile.
Mohamed, quelles sont tes principales missions ?
« En tant que Responsable de Service et référenceur chez NordNet, je suis chargé de plusieurs choses. Mes principales missions sont celles-ci :
- Je supervise l’activité de référencement.
- J’accompagne les clients dans la réussite du référencement de leurs sites.
- Je veille à la qualité des rapports adressés aux clients. Pour nos clients qui nous confient le référencement de leurs sites, nous leurs faisons régulièrement le point sur le référencement de leur site et les tenons informés des résultats. Ainsi, ils savent quels sont les mots-clés qui ont conduis les internautes sur leur site, à quelle heure ils ont le plus de trafic, d’où ils se connectent… Autant d’informations qui permettent au client de mieux connaître son public et de revoir sa stratégie si les résultats des rapports ne correspondent pas à ses attentes.
- J’assure le référencement de nos propres sites NordNet : NordNet.com… Nos offres sont très concurrencées sur les moteurs de recherche, donc pour être toujours positionné dans les premiers résultats, il y a un gros travail régulier à faire. Par exemple, si l’internaute entre les mots clés « téléphone par satellite » dans sa barre de recherche, notre site NordNet.com est le premier résultat pour un fournisseur d’accès, au détriment de 99 millions d’autres pages Web concurrentes. Cette position peut changer du jour au lendemain et nous mettons donc tout en œuvre pour la maintenir. Ce n’est pas évident car la concurrence est rude. Pour les termes « internet satellite », par exemple, c’est plus de 200 millions d’autres pages qu’il faut devancer.
- Je veille à la fiabilité et au bon fonctionnement des outils que nous utilisons pour nous faciliter le travail.
- J’accompagne et je forme, si nécessaire, les acteurs internes (commerciaux, relation client,…) qui auraient besoin d’acquérir des connaissances plus poussées en la matière.
- Je propose des évolutions d’offres.
- Je fais de la veille. »
Décris-moi la journée type d’un référenceur
« C’est beaucoup d’opérationnel :
- Prendre connaissance du planning de la journée : quels sont les sites à auditer, à soumettre (ou à proposer aux moteurs de recherche pour qu’ils les prennent en compte), répondre aux questions techniques posées par les clients…
- Réaliser l’audit des sites Internet prévus dans le planning.
- Inscrire les sites sur les outils de recherche.
- Répondre aux ajustements de mots clés demandés par les clients.
- Formuler des conseils d’optimisation de référencement pour les clients.
- Suivre l’évolution des résultats des clients et mener des actions correctrices si nécessaire.
- Faire des comptes rendus aux clients et répondre à leurs questions et problématiques. »
Quels sont les outils que tu utilises ?
« J’utilise des outils développés par NordNet pour gagner du temps dans la rédaction des rapports que nous adressons aux clients. Cela nous permet de rechercher des sites simultanément sur des dizaines de mots-clés et de moteurs de recherche, de soumettre les sites de nos clients, administrer l’activité (contrôle qualité, temps de traitement, statistiques journalières…).
J’utilise aussi des outils plus connus, de référenceurs, tels que :
- Les outils développés par les moteurs de recherche à destination des webmasters, comme Google Webmaster Tools : un outil créé par Google pour gérer des sites Web.
- Les outils de suggestion de mots-clés comme Google Suggest, qui suggère automatiquement des termes de recherche au fur et à mesure que l’on écrit dans la barre de recherche.
- Les simulateurs de moteurs de recherche.
- Les détecteurs de redirection Web (qui repèrent par quelle méthode l’adresse du site est redirigée).
- Les outils de mesure d’audience comme Google Analytics, qui permet de quantifier l’audience d’un site (nombre de visiteurs, pages vues, durée moyenne des visites…).
- Les analyseurs de codes sources (qui scrutent le contenu du site pour déterminer son positionnement).
Quelles sont les difficultés que tu es amené à rencontrer ?
« Elles sont surtout d’ordre pédagogique. En matière de référencement, les clients veulent souvent voir les résultats immédiatement, et c’est bien compréhensible, mais c’est impossible. Je suis donc régulièrement amené à les faire patienter et à leur expliquer pourquoi, même si sur Internet on a l’impression que tout va très vite, avoir un bon référencement est un travail de fond et sur la durée.
J’essaye aussi d’amener les clients à mettre en place rapidement les optimisations recommandées dans nos rapports pour qu’ils obtiennent des résultats plus rapidement.
Ensuite, j’essaye aussi de les guider au mieux, afin qu’ils fassent les bons choix de mots-clés et qu’ils fixent des objectifs réalistes. Le premier reflexe des clients est toujours de demander à être premier sur des mots uniques ou génériques comme « agence, immobilier, voyage, hôtel, informatique… ». Il faut leur faire comprendre que c’est très difficile, voire impossible, techniquement. Ensuite il faut les persuader de l’inutilité de viser ce genre de mots. Ce sont des mots qui gonflent les statistiques de visites sans apporter grand-chose en termes de conversion (actes d’achat, prise de contacts…). »
Qu’est-ce que tu préfères / que tu aimes le moins dans ton travail ? Pourquoi ?
« J’aime quand le client est satisfait et nous félicite des résultats obtenus ! J’apprécie quand les clients sont coopératifs et appliqués, même ceux qui nous sollicitent plus que la normale pour les accompagner sur chaque point d’optimisation. J’aime surtout que les clients suivent nos conseils et que nous obtenions les résultats qu’ils attendent quand ils portent sur des mots-clés pertinents.
En revanche, j’aime moins la répétitivité de certaines tâches. Mais surtout, je déteste l’échec quand on a tenté tout ce qu’il fallait. On le sent arriver pour certains sites qui sont dans des domaines saturés dans lesquels la concurrence utilise parfois des techniques peu recommandables, comme le spamdexing auquel nous refusons de céder. Parfois aussi, certains clients prennent le référencement comme seul motif d’échec de leur projet Internet. »
Quels conseils peux-tu donner à celui qui veut devenir référenceur ?
« Avant tout, il faut être passionné par l’univers du référencement. Il faut aimer relever des défis car rien n’est jamais gagné d’avance en matière de référencement.
Les qualités importantes du référenceur sont la persévérance, la pédagogie, la rigueur, le sens de l’organisation (pour mener plusieurs référencement en front), et la polyvalence (il faut maîtriser des aspects techniques mais aussi marketing). J’échange régulièrement avec différents interlocuteurs (informaticiens, webmasters, responsables de la communication, chefs d’entreprises…) et je dois donc pouvoir adapter mon discours à chacun.
De plus, comme le métier évolue en permanence, il faut rester attentif aux nouveautés et être curieux. »
Selon toi, comment va évoluer le métier ?
« Il évolue en permanence parce que les outils de recherche évoluent. Les supports de recherche aussi (téléphones portables, Smartphones, iPad…). Il faut s’adapter si on veut continuer à exister. Nous jouons au chat et à la souris avec les moteurs de recherche. Ces derniers ne nous voient pas toujours d’un bon œil car ils considèrent que nous influençons l’affichage naturel de leurs résultats. Ils développent sans cesse des algorithmes, et en retour, nous cherchons en permanence des parades à ces éléments qui nous freinent.
Il y a peu de temps, Google a tout bouleversé avec son algorithme. Avec la personnalisation des résultats (géo-localisation, historique des recherches, préférences, etc.) et la recherche universelle, la notion de positionnement sera de moins en moins déterminante. Google mélange désormais des résultats issus de plusieurs bases de données (Web, images, vidéos, actualités). L’obsession du positionnement laissera la place à un métier centré sur l’acquisition de trafic qualifié (le nombre d’internautes ayant visité un site volontairement) par tous les moyens directs et indirects via les moteurs de recherche (référencement naturel, achat et gestion d’espaces pub et de liens sponsorisés), et les réseaux sociaux.
Le référenceur deviendra plus un consultant en stratégie globale d’acquisition de trafic qualifié qu’un simple technicien qui bidouille des codes sources pour être dans les premières places de Google.
Il devra être à même de mesurer l’impact de ses actions avec des données concrètes de trafic issues d’outils de mesure d’audience performants. Cet impact se mesurera non seulement en termes de trafic mais aussi en termes de conversion (actes d’achats par exemple).
Le référenceur devra également être à l’écoute des univers transverses comme les sites de communautés (Facebook, Twitter). Les commentaires postés sur ces derniers sont de plus en plus pris en compte par Google pour décider de la place d’un site dans ses résultats. Il part du principe que plus ces communautés parlent d’un site (en bien ou en mal), plus ce site est « populaire » ou « crédible ». Nous utiliserons donc de plus en plus d’outils permettant d’écouter ces réseaux sociaux pour connaitre la réputation d’une entreprise, « sonder » ses cibles, connaître leurs opinions et intentions, etc.
D’autres facteurs joueront également dans la réussite d’un référencement (le taux de rebond, le temps passé sur le site, la vitesse de chargement des pages, etc.). Google détient ces informations via sa fameuse Toolbar et ses différents outils de mesure d’audience dont sont équipés la plupart des sites ou des webmasters.
Mais quelles que soient les évolutions, le combat d’un référenceur restera toujours le même : acquérir du trafic qualifié pour un site Internet ! »
4 commentaires
je consulte de temps en temps les experts de nordnet,je suis satisfait ,j ai mi du temps du wimax au satelitte,mais heureux d etre nordnet c es peu etre cher,mais mieux que orange bas debit,surtout chez nous en zone blanche
Bonsoir Mr. Mohamed pour vos conseilles et remarques vous m’avez vraiment éclairer sur un beaux nombres de questions que je me posais,bonne soiré
Bonjour,
Votre message a été transmis à Mohamed, ça lui fera plaisir !
Vous pourrez aussi trouver des éléments utiles dans notre FAQ consacrée au référencement: http://www.nordnet.com/guide-referencement/faq-seo.php
et notre lexique sur le référencement : http://www.nordnet.com/guide-referencement/lexique-seo.php
A bientôt !
merci encore pour ces éclaircissements. Créer un site c’est bien et très facile surtout avec les CMS. Le combat maintenant c’est acquérir du trafic de qualifié pour un site Internet. et la y’a qu’un bon référencement qui le permet.