Après vous avoir présenté les métiers de webdesigner, de webmaster, de référenceur et d’ingénieur sécurité réseau, je vais vous parler cette semaine du développeur, avec l’aide d’Olivier.
Le développeur est certainement le plus geek de tous et l’admet volontiers ! D’ailleurs, on peut dire qu’il parle véritablement un autre langage : celui du code (la forme sous laquelle est créée une page Web). Bien souvent, il connait tout des films de science-fiction, conserve sa Super Nintendo comme une pièce de musée, et joue en réseau toute la nuit. Présenté comme cela, ça ne fait pas très sérieux mais dites-vous bien que sans lui, il n’y aurait pas de sites Internet !
Quelles sont tes principales missions ?
« Je fais beaucoup de maintenance corrective sur les sites Internet sur lesquels je travaille, je corrige les problèmes ou les bugs que nous constatons ou que les utilisateurs nous remontent (un formulaire en ligne qui ne se valide pas, par exemple). Ainsi, dans notre équipe, nous veillons au bon fonctionnement et à l’optimisation des sites NordNet.
Nous concevons et développons également de nouveaux projets. On choisit les technologies à utiliser. Par exemple, pour le site NordNet.com http://www.nordnet.com/, on utilise le langage PHP (un langage qui permet de produire des pages Web dynamiques, qui répondent aux sollicitations de l’internaute comme des recherches, le fait de stocker des produits dans un panier… Le contenu de la page s’adapte alors à une demande effectuée, à la différence d’une page statique comme celle contentent le texte de présentation d’une offre commerciale…).
Accessoirement, nous réalisons aussi « l’intégration graphique ». Pour cela, à partir du visuel que l’on souhaite voir en ligne, nous « découpons » les éléments qui seront visibles sur le site. L’image ainsi découpée est ensuite intégrée dans la page Web pour pouvoir apparaître comme prévu sur le navigateur. C’est une particularité de notre équipe, chaque développeur est également intégrateur. »
Quels sont les outils que tu utilises ?
« J’utilise beaucoup Mantis, un logiciel qui permet d’aider les développeurs à améliorer la qualité d’un logiciel, d’un site… Il permet de faire part d’un problème rencontré, de vérifier en temps réel l’avancement du traitement des problèmes et des projets à venir.
Il y a aussi Subversion, un système de gestion de versions. Cet outil gère et sauvegarde toutes les versions d’un même document et permet un travail collaboratif, chaque membre de l’équipe ayant accès à la dernière version du document mais aussi aux précédentes.
On utilise également NetBeans, une sorte de traitement de texte spécial pour le code, qui permet de travailler avec plusieurs langages de programmation, notamment le PHP que nous utilisons en développement Web.
Puis il y a WAMP, qui permet de créer un vrai serveur Web en local sur nos propres PC. Quand on accède à un site, il est hébergé sur un serveur, et bien lorsque l’on travaille, on doit reproduire cet environnement sur nos ordinateurs afin de pouvoir tester nos pages et les modifier à volonté sans perturber la version en ligne, visible par tous les internautes. »
Quelles sont les difficultés que tu es amené à rencontrer ?
« La principale difficulté vient de fait que nous nous formons sans arrêt au fil du temps à de nouveaux outils ou de nouvelles méthodes. Le monde du développement est en perpétuelle évolution, et le développeur doit mettre à jour ses compétences en permanence. Il est difficile d’allier rapidité d’exécution de nos missions et veille technologique.
Il faut aussi être capable d’adapter les réalisations en fonction de la demande qui nous est faite et des contraintes techniques. Ce n’est pas toujours simple mais c’est un beau challenge. »
Qu’est-ce que tu préfères et qu’est ce que tu aimes le moins dans ton travail ? Pourquoi ?
« J’adore travailler sur des nouvelles technologies, c’est très enrichissant, surtout lorsqu’un nouvel outil ou logiciel pouvant me faciliter le travail est disponible et que j’apprends à m’en servir tout seul. Et comme nous sommes tous des geeks dans l’âme, l’entente entre développeurs est géniale !
Par contre, j’aime moins le fait de réaliser de la maintenance répétitive : modifier des contenus ou intervenir sur de « vieilles » technologies. »
As-tu quelques conseils pour celui qui veut devenir développeur ?
« Premièrement, travailler son anglais. Toutes les documentations, les forums d’entraides, sont en anglais.
Évidemment il vaut mieux avoir une formation informatique, mais c’est après que l’on se forme et que l’on se spécialise, avec son premier job. On a tous les mêmes qualifications à la base, mais notre formation professionnelle par la suite fait la différence. Personnellement, je me suis orienté vers le Web dès le début de ma carrière.
Ces apprentissages sont accessibles à tous, c’est juste de la technique. Pour apprendre le code, c’est comme apprendre une nouvelle langue. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que l’on appelle cela des « langages ». Ces langages évoluent tout le temps, donc c’est toujours intéressant. Que cela concerne le Web en général (l’apparition du Web 2.0, par exemple) ou une simple amélioration d’un langage de scripts, il y a toujours des changements. En revanche, cela demande un grand esprit logique. Il ne faut pas spécialement être excellent en mathématiques, mais être très logique permet de devenir un bon développeur, quel que soit le langage dans lequel on code. »
Selon toi, comment va évoluer le métier de développeur?
« Je pense que le métier en lui-même ne va pas vraiment évoluer, il faudra toujours taper des lignes de codes pour donner naissance à un programme. En revanche, les outils, les langages, Internet, les capacités des ordinateurs… tout ceci est amené à évoluer. »
Vous l’aurez compris, le métier de développeur est impressionnant pour les néophytes, mais finalement très accessible avec (beaucoup) de pratique et d’apprentissage. C’est un métier qui se révèle passionnant pour tous ceux qui aiment créer et qui sont passionnés d’informatique !