Avec plus de 5 milliards de visites par jour en 2016, Google est de loin le moteur de recherche le plus utilisé dans le monde. Une hégémonie qui incite d’autres à se développer en proposant une toute autre manière d’effectuer ses requêtes. Petit aperçu de ces nouveaux moteurs de recherche qui font parler.
Les moteurs de recherche intuitifs et professionnels
Si vous êtes lassés de tomber sur une flopée de résultats concernant une équipe de foot alors que vous cherchiez seulement des informations sur votre prochaine destination de vacances, Xaphir est fait pour vous. Suite à une requête, ce moteur de recherche vous affiche plusieurs résultats sous la forme de cadres cliquables, portant sur différents thèmes de votre mot clé. Vous n’avez qu’à supprimer les propositions qui ne vous intéressent pas ou à en sélectionner d’autres pour affiner votre recherche. Xaphir vous proposera alors d’autres résultats plus adaptés. Par exemple, vous tapez le mot clé « Marseille » dans le moteur de recherche et différents résultats s’affichent concernant « Olympique de Marseille », « savon de Marseille » ou encore « ville de Marseille » : à vous de sélectionner le thème qui vous intéresse et les résultats suivants vous donneront uniquement des informations sur ce thème précis ! Une façon plus intuitive d’accéder à l’information sans être confronté à une hiérarchisation statistique et orientée des résultats.
Utiliser un moteur de recherche pour se renseigner prend généralement beaucoup de temps, surtout dans un contexte professionnel. C’est ce que pense Wuha, une start-up lyonnaise, créée il y a bientôt 3 ans. Elle part d’un constat simple : les réponses aux requêtes effectuées par des salariés sur les moteurs se trouvent bien souvent au sein même de l’entreprise. Wuha a donc développé une interface utilisant la même technologie que celle de Google mais proposant de faire des recherches dans les documents internes et externes d’une organisation. L’algorithme permet aux collaborateurs de retrouver des documents contenus dans leur ordinateur mais aussi dans l’Intranet ou le réseau d’entreprise. Certains résultats sensibles sont protégés par mot de passe et le client est chargé de modérer et valider les nouvelles sources. Google avait déjà mis en place ce système avec Google Search Appliance (GSA) mais le géant américain a cessé cette activité, l’occasion pour Wuha de prendre la relève. Pour l’heure, le moteur de recherche est disponible directement sur Google mais sera bientôt proposé en application sur mobile et tablette.
Pour le respect de l’environnement
Du côté des plus écolos, Écosia, créé en 2009 à Berlin, œuvre pour la pérennité et la conservation des forêts. À chaque requête effectuée sur ce moteur de recherche, l’internaute permet la plantation d’un arbre. Depuis sa création, Écosia a planté plus de 7 millions d’arbres dans le monde. Comment ça marche ? Ce sont tout simplement 80% des recettes publicitaires du moteur de recherche qui sont reversés à des programmes pour la plantation. Récemment, le navigateur Vivaldi a d’ailleurs ajouté le moteur de recherche dans sa nouvelle version. Les internautes l’utilisant pourront apercevoir un compteur d’arbres en haut de leur écran à droite, qui comptabilisera le nombre d’arbre planté à chaque requête effectuée.
Et quand l’écologie rencontre les projets d’intérêt général, cela donne Lilo. L’internaute récole un point, représenté par une goutte d’eau, par recherche et peut choisir de reverser la somme finale à une association ou ONG de son choix. Plus de 270 000€ ont d’ores et déjà été versés à différents projets sociaux ou environnementaux. Les utilisateurs peuvent aussi proposer leurs propres projets pour récolter des fonds afin de les développer. En soutenant des initiatives pour l’environnement, Lilo promet une compensation maximale de ses émissions carbones.
Les moteurs de recherche du futur
Aujourd’hui déjà, ces interfaces ne sont plus seulement destinées aux humains. La preuve avec RoboBrain, ce moteur de recherche développé par des chercheurs de l’Université de Stanford et exclusivement réservé aux robots. Ces derniers peuvent effectuer des requêtes sur le comportement humain et notre manière de réaliser des actions comme servir à boire ou faire le ménage : des actes simples mais très complexes à appréhender par les robots. Le système analyse une somme astronomique de données textes, photos ou vidéos et en extrait du sens pour pouvoir l’interpréter. Bientôt, avec le développement de l’intelligence artificielle, ce sera à notre tour d’apprendre à comprendre les robots. Des moteurs de recherches pour machines et humains pourraient voir le jour, avec « dans une même couche logiciel, des recherches humaines et mécaniques. »