RTC, ADSL, fibre optique, Internet par Satellite… pour se connecter à Internet, il existe vraiment de nombreuses techniques, aux noms parfois obscurs, offrant un débit plus ou moins élevé et s’adressant à un public précis. Pour vous permettre de mieux en appréhender les spécificités, je vous propose une nouvelle série d’articles, un tour d’horizon chronologique des différentes techniques de connexion à Internet (historique, fonctionnement, avantages et inconvénients…), qui commence maintenant, avec les technologies Bas-Débit !
Un peu d’histoire…
Dans les années 90, la démocratisation d’Internet s’effectue par la mise en place de connexions Bas-Débit reposant sur une ligne téléphonique « classique ». Dans ce cadre, deux types de connexion Bas-Débit sont à distinguer :
- le RTC (Réseau Téléphonique Commuté), reposant sur une ligne téléphonique analogique,
- le RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Services), reposant sur une ligne numérique.
Comment ça marche ?
Comme vous le savez, l’objectif initial d’un réseau téléphonique est de transférer de la voix. Pour se connecter à Internet en RTC, il est donc nécessaire d’utiliser un modem (= modulateur / démodulateur) qui transforme les données informatiques issues d’un PC en données « audio ». Ces données ainsi modulées pourront transiter par le réseau téléphonique.
A « l’autre bout », les données audio sont démodulées, c’est-à-dire transformées en données informatiques. Cet « autre bout », c’est le fournisseur d’accès Internet, qui donnera accès, à travers son infrastructure, à Internet.
Dans le cas d’une connexion RNIS, le fonctionnement est identique mis à part que la prise murale installée chez l’abonné est différente d’une prise de téléphonie classique (celle en forme de T inversé).
Les débits
La différence majeure entre ces deux technologies repose sur les débits. Le RTC offre une connexion atteignant dans le meilleur des cas et en toute théorie 56kb/s : la qualité de la ligne de téléphone (sa longueur jusqu’au central téléphonique) et sa sensibilité au parasitage (la célèbre « friture » sur la ligne) influent énormément sur le débit dont peut bénéficier l’abonné. Généralement, les débits oscillent donc entre 33 et 44 kb/s.
Dans le cas d’une ligne RNIS, deux canaux vocaux (comprenez « lignes ») arrivent jusque chez l’abonné, supportant chacun un débit de 64kb/s garantis. Le client peut rassembler ces deux lignes et ainsi profiter d’un débit de 128kb/s.
Inconvénients vs avantages
Comme je viens de vous l’indiquer, le principal inconvénient du RTC et du RNIS réside dans leur débit très limité.
Par ailleurs, lorsqu’on se connecte à Internet en RTC, il est impossible d’utiliser son téléphone en même temps. De même, l’abonné ne peut être joint et on entend la tonalité « occupé ». Toutefois, avec le RNIS, il est possible de se connecter à Internet en n’utilisant que l’un des deux canaux, et de téléphoner en utilisant l’autre.
En matière de prix, le Bas-Débit peut vite revenir assez cher car il faut payer : un abonnement téléphonique + les coûts de communication correspondant à la durée de connexion + un abonnement auprès d’un fournisseur d’accès Internet (tout en sachant que le RNIS est plus onéreux que le RTC). Il faut donc être vigilant quant à sa consommation pour ne pas recevoir de factures exorbitantes.
Enfin, étant donné que le RTC est le « premier maillon de la chaîne », dans le sens où il s’agit de la première technique de connexion ayant existé, on ne peut pas lui trouver de nombreux avantages… mis à part qu’il permet de se connecter à Internet depuis n’importe quelle ligne téléphonique « classique », sans installation spécifique. Le RNIS possède lui un atout supplémentaire puisqu’il offre un débit plus important et, de surcroit, garanti.
A qui est destiné le Bas-Débit ?
Le RTC est ouvert à tous, particuliers comme entreprises. Le RNIS est, lui, plutôt davantage commercialisé auprès des entreprises (ex. : l’offre Numéris de France Télécom Orange).
De la démocratisation d’Internet à la solution de dépannage
Alors que, dans les années 90, le RTC et le RNIS ont permis la démocratisation d’Internet, ils sont aujourd’hui majoritairement utilisés en tant que solution de dépannage. Par exemple, NordNet inclut dans la plupart de ses offres de connexion Haut-Débit, un accès Internet Bas-Débit nomade, dont l’utilisation est plutôt destinée aux utilisations occasionnelles lors de déplacements professionnels, de vacances…
Les plus nostalgiques d’entre vous écouteront sûrement avec plaisir le son émis par un modem 56k, proposé par le site Coup de Vieux !