De juin à octobre, la région Hauts-de-France a expérimenté le dispositif national d’assistance aux victimes d’actes de cybermalveillance (nommé « Acyma »), incubé par l’ANSSI. La semaine dernière, le gouvernement a officiellement inauguré la plateforme gratuite Cybermalveillance.gouv.fr au plan national !
Une plateforme pour les victimes et les prestataires
La plateforme s’adresse ainsi aux particuliers et aux entreprises victimes d’actes de cybermalveillance. Cybermalveillance.gouv.fr est un programme gouvernemental assumant un rôle de sensibilisation, de prévention et de soutien en matière de sécurité du numérique auprès de la population française. La plateforme en ligne du dispositif a pour objectifs :
- la mise en relation des victimes via une plateforme numérique avec des prestataires de proximité susceptibles de restaurer leurs systèmes,
- la mise en place de campagnes de prévention et de sensibilisation à la sécurité du numérique,
- la création d’un observatoire du risque numérique permettant de l’anticiper.
Ce dispositif s’appuie d’une part sur les prestataires techniques de proximité et d’autre part sur les réseaux existants au niveau territorial, qu’il s’agisse des administrations de I‘État (Gendarmerie, Police, représentants locaux de I’ANSSI) ou des collectivités et acteurs locaux (chambres consulaires, fédérations professionnelles, réseaux « transition numérique », etc.).
L’objectif est de venir en aide aux PME et aux particuliers qui souffrent majoritairement de ransomwares ces derniers temps. Comme le résume Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique « Aujourd’hui nous souhaitons mettre en avant une réponse graduée face à des attaques informatiques complexes. L’Anssi se charge de répondre face aux menaces pesant sur l’état et les OIV, et les dispositifs tels que Cybermalveillance viendront proposer un interlocuteur aux PME et aux particuliers touchés. »
Le site met en relation les victimes avec les prestataires de services locaux capables de leur venir en aide, après avoir identifié le type de problème grâce à quelques questions. On compte aujourd’hui un peu plus de 1 120 prestataires répartis dans toute la France, à même de vous venir en aide en cas de besoin sur la plateforme.
Mais cet outil ne vient pas se substituer à un dépôt de plainte au commissariat ! Il s’agit de fournir une assistance, mais les démarches restent à effectuer par la victime.
La France : 2ème pays du monde le plus touché par le vol de données personnelles
Un rapport de la société américaine Symantec indique que la France est le deuxième pays le plus touché par le vol de données personnelles en ligne.
Entre octobre 2015 et octobre 2016, 85,3 millions d’éléments d’identité ont été volés en France, pays le plus touché après les États-Unis, où 791,8 millions d’éléments d’identité ont été volés. La Russie arrive en troisième position avec 83,5 millions de données personnelles dérobées.
Sur la même période, 13,7 millions de personnes ont été confrontées à la cybercriminalité (vente de faux papiers d’identité, vols de mot de passe, de données personnelles, l’extorsion de fonds). En France, les actes les plus fréquents sont les vols de mots de passe (14% des cas) et la fraude à la carte bancaire (10% des cas).
Toujours selon Symantec, en septembre 2017, un e-mail sur 312 contenait un malware, un e-mail sur 2644 était une tentative de phishing et plus de la moitié des e-mails étaient des spams.
Au total, la cybercriminalité a coûté 445 milliards de dollars en 2016. En France, contre 2,88 milliards d’euros en 2015.
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Source :
- ANSSI
- France Bleu