Les web-séries

Très récemment, j’ai découvert que la chaîne Arte avait lancé sa propre web-série : Addicts. J’avais déjà vaguement entendu parler de ce phénomène, car le nom « Hello Geekette » m’avait interpellé, mais, je pensais qu’il s’agissait uniquement de vidéos amateurs. J’étais à mille lieux d’imaginer que ces séries dédiées aux Web fidélisaient autant d’internautes et que certaines d’entre elles étaient réalisées par des professionnels !

Qu’est-ce qu’une web-série ?

Comme son nom l’indique, une web-série est une série diffusée sur Internet. De la même manière qu’une série TV, la web-série est composée de plusieurs épisodes. Ceux-ci sont ont une durée variable mais ne dépassent généralement pas les dix minutes. Elles s’apparentent ainsi aux séries TV courtes telles que « Un gars, Une fille, « Kaameloot », « Caméra Café »…
Pour moi, la web-série est donc un enchaînement de saynètes articulées autour d’un (ou de plusieurs) personnage central. Dans un épisode, on entre directement dans le vif du sujet, sur un thème précis. Dans le suivant, on retrouvera les mêmes personnages et/ou la même ambiance visuelle mais un autre sujet sera abordé, etc.

Pourquoi les web-séries ?

A l’origine d’une web-série, il y a souvent l’envie de faire parler de soi ou de son activité de manière originale. Pour ce faire, on tourne une ou plusieurs vidéos, les premiers épisodes de la série, et on les partage sur des sites Internet tels que Youtube ou Dailymotion. Puis on décide, en fonction de la réaction des internautes, de continuer ou non l’aventure.

Il y a quelques années, les productions étaient plutôt de type « amateur ». Aujourd’hui, les scénarios sont plus aboutis et l’utilisation massive des plateformes citées ci-dessus a permis à certains réalisateurs débutants de voir leur audience exploser et de conquérir un public fidèle. Ils ont alors créé une « fan page » sur Facebook, puis leur site Internet, commercialisé des produits dérivés, participé à des conférences… et ont ainsi développé leur belle notoriété !

Ce succès a donné envie aux entreprises de l’utiliser ponctuellement pour valoriser leur savoir-faire en touchant un public différent de celui qui consulte les médias classiques (magazine, télévision, cinéma…). En effet, on peut utiliser un ton plus léger (très souvent amusant) et tisser, au fil des épisodes, une relation durable avec l’internaute qui reviendra pour connaître les péripéties suivantes ! De plus en plus de marques misent donc sur ce format pour faire, directement ou indirectement la promotion de leurs produits, services et sites Internet : « Lîle de la fixation » de Vivelle Dop, « CTRL » de Nestea, « Dingo ou Mytho » de MSN France, « BIG Phone » d’Orange …

Les web-séries les plus en vogue

Comme je n’avais que peu de connaissances sur les web-séries avant d’écrire cet article, je suis allée jeter un coup d’œil à quelques épisodes du Visiteur du Futur, d’Hello Geekette et de Flander’s Company (web-séries les plus visionnées sur Dailymotion depuis six mois). 

Le Visiteur du Futur
Un homme ensanglanté débarque dans le quotidien de Raph, jeune adulte, pour lui expliquer les conséquences que vont avoir ses gestes dans le futur. J’ai trouvé les premiers épisodes de cette série bien rythmés, à l’humour subtil et j’ai maintenant vraiment envie de continuer à la regarder !

Hello Geekette
On entre ici en immersion dans la vie de la « geekette » Valérie et de son colocataire Greg. Les personnages sont assez amusants mais je n’ai pas vraiment été conquise par les quelques scènes que j’ai visionnées.

Flander’s Company
Avant de regarder quelques vidéos, la thématique de cette web-série ne me tentait pas plus que ça : les tribulations des employés d’une société recrutant des super-vilains (en opposition à super-héros). Mais, je dois bien reconnaitre que l’humour cynique d’Hippolyte Kurtzman m’a bien fait rire !

Contrairement aux Etats-Unis où certaines web-séries sont vendues à des chaînes de TV populaires, permettant ainsi à leurs créateurs de percevoir de véritables revenus grâce à leurs œuvres ; les web-séries françaises se multiplient, se partagent sur les réseaux sociaux, attirent un public on ne peut plus fidèle et se vendent même en DVD, mais peinent aujourd’hui à accroitre leur audience en dehors d’Internet et à trouver leur modèle économique…