L’armée américaine veut dissuader les pirates informatiques qui s’attaqueraient à des cibles américaines en les prévenant des conséquences de leurs actes.
Le cyber-espionnage gouvernemental n’est pas nouveau et se pratique même entre pays amis. Mais alors que la Chine et la Russie ont été identifiées derrière un vaste réseau de cyber-espionnage, l’Agence nationale de sécurité (NSA) a déclaré qu’il fallait utiliser les mêmes armes de dissuasion en cas d’agression dans le cyber-espace que dans le cas d’attaques « physiques ». Soit l’arme atomique.
Michael Rogers, également à la tête du cyber-commandement du Pentagone, entend donc prévenir les pirates des conséquences de leurs actes : « Aujourd’hui qu’il s’agisse d’un Etat, d’une organisation ou d’un individu, la plupart (des pirates) arrivent à la conclusion, selon moi, qu’il y a très peu de risques dans leurs actes, que le prix à payer est très bas. Je ne dis pas que c’est vrai, mais je pense que la plupart croient qu’ils peuvent se permettre d’être assez agressifs et ce n’est pas dans notre intérêt à long terme en tant que pays de maintenir cette perception. Nous devons tenter de la changer ».
Selon lui, l’armée peut utiliser toute cyber-arme offensive avec l’accord du président et du secrétaire à la Défense.
Il souhaite qu’un ensemble de normes et de règles soient mises en place afin de mieux définir « ce qui est acceptable » et d’aboutir à l’idée de dissuasion.