Le projet d’extension .VIN, ou .WINE, n’a pas été entravé par les protestations des professionnels du secteur viticole qui souhaitait qu’une protection des appellations d’origine soit créée. La Commission Européenne avait demandé à l’ICANN de suspendre la procédure tant qu’un consensus n’aurait pas été trouvé.
Pendant 60 jours, la procédure a été gelée pour permettre aux parties concernées de négocier. N’ayant pas trouvé d’erreur dans la procédure qui avait conduit à une approbation temporaire en mars, l’ICANN vient de réaffirmer son projet d’autoriser ces nouvelles extensions. L’organisme précise que « les parties opposées ont eu l’opportunité de communiquer des objections formelles (…) Aucune de ces objections n’a été communiquée contre .vin ou .wine ».
Les agriculteurs pourraient se voir obligés d’enregistrer leur marque en .VIN et .WINE pour éviter qu’elle ne soit utilisée par des imposteurs. Plusieurs gouvernements et organisations représentant les producteurs de vin en Europe s’inquiètent de la protection des appellations d’origine, comme « Bordeaux », ou « Napa ». Pour plusieurs ministres français, cette procédure « menace de devenir un cas emblématique des dérives du système actuel de la gouvernance de l’Internet ».
En revanche, pour le gouvernement américain, l’ICANN serait « mal avisé (…) de chercher à identifier des comportements de mauvaise foi lors de l’utilisation d’appellations géographiques (…) quand les experts du monde entier sont incapables de le faire depuis des années ».