L’annonce tant attendue de Facebook hier soir concernait finalement le « Graph Search », un nouvel outil de recherche « sociale », construit pour effectuer des recherches au sein du Social Graph du réseau.
Le Graph Search : le 3ème pilier de Facebook
Quand on parle de recherche en ligne, on ne peut pas s’empêcher de faire le rapprochement avec Google. Ainsi Mark Zuckerberg a clarifié les choses rapidement en précisant que le Graph Search serait limité à Facebook et ne sortirait pas du terrain clôturé du réseau : ce n’est pas un outil de recherche sur le Web, comme l’a précisé le fondateur du site.
Mais le Graph Search est voué à devenir le troisième pilier du réseau, avec le news feed et la timeline. L’outil pourrait très bien être amené à évoluer et devenir à terme un sérieux concurrent pour Google.
Ce moteur de recherche social capitalise sur les liens tissés entre les utilisateurs, tout en prenant en compte les interactions avec les centres d’intérêts. Le Social Graph répond donc à des questions en puisant dans les connexions établies sur Facebook.
Le moteur de recherche sociale sera axé sur l’association de phrases, Facebook donne l’exemple suivant :
Au lieu de taper « hip-hop » on pourra taper « mes amis de New York qui aiment Jay-Z », afin d’obtenir des résultats précis et intuitifs basés sur des personnes, des lieux, des centres d’intérêts, ou des photos, publics ou en lien avec l’utilisateur.
Les grands axes du Graph Seach
Voici les 4 grands axes concernés par le Graph Search :
- Personnes : « les amis qui vivent dans ma ville », « les amis de mes amis qui aiment Madonna », « les personnes qui aiment les même choses que moi »…
- Photos : « les photos que j’aime », « les photos de ma famille », « les photos de mes amis prises à Paris »…
- Lieux : « les restaurant indiens dans ma ville », « les attractions touristiques que mes amis aiment en France », « les pays que mes amis ont visités »…
- Intérêts : « la musique que mes amis aiment », « les langues parlées par mes amis », « les sports pratiqués par les amis de mes amis », « les films que les réalisateurs aiment »…
Ainsi, il sera possible d’effectuer des recherches du type « les amies femmes de mes amis lillois », « mes amis qui aiment le ski », « mes amis qui aiment Star Wars », « la musique que les médecins aiment » et pourquoi pas « les amis de Paul qui étaient à sa soirée d’anniversaire ». Pratique pour retrouver des personnes qu’on connait peu, programmer des sorties…
Pour toutes les requêtes qui ne pourront pas être résolues par Facebook, c’est le moteur de recherche Bing qui prendra le relais Ce qui pourrait finir par inquiéter Google tout de même un minimum à terme.
La question sensible de la confidentialité
Du côté de la vie privée, sujet souvent remis sur la table chez Facebook, une vidéo a été réalisée pour rassurer ses utilisateurs et Mark Zuckerberg rappelle qu’il est important de vérifier régulièrement ses paramètres de confidentialités.
Pas question bien sûr d’afficher n’importe quoi à n’importe qui. Les réglages de confidentialité des utilisateurs seront respectés et ces derniers ne pourront donc voir apparaître dans ces résultats que ce qu’ils sont autorisés à voir.
Le système effectuera donc des recherches parmi les données recueillies par Facebook et Mark Zuckerberg de préciser que « rien ne sera visible qui ne l’était déjà ». Donc toutes les données enregistrées publiquement sur le réseau pourront apparaître dans les résultats de recherche (comme les « like » sur les pages publiques par exemple) et les contenus dont la visibilité est limitée aux amis ne seront visibles que par les amis.
Concrètement, les résultats donnés sont basés sur les informations partagées avec vus par vos amis sur Facebook, les autres utilisateurs verront des résultats différents pour une même recherche.
Cette nouveauté est actuellement disponible dans le cadre d’un programme bêta très limité destiné aux utilisateurs américains. Vous pouvez vous inscrire ici pour rejoindre la liste d’attente et être prévenu dès que vous pourrez commencer à utiliser cette fonctionnalité. Mais nul doute que le reste du monde y aura bientôt accès.