500 millions. Le nombre d’inscrits sur le célèbre réseau social me laisse vraiment songeuse… En peu de temps (le site est ouvert à tous depuis 2006 seulement), ce site a vraiment engendré un engouement sans précédent.
D’ailleurs, vous aussi, vous l’utilisez peut-être ? Si ce n’est pas le cas, vous en avez sûrement déjà entendu parler dans votre entourage ou dans les médias. En effet, Facebook et son créateur Mark Zuckerberg font régulièrement la Une, sur des thématiques diverses, parfois sources de polémiques : développement de nouvelles fonctionnalités, respect de la vie privée des utilisateurs, statistiques d’utilisations…
En ce moment, c’est le film de David Fincher « The social Network », inspiré du livre de Ben Mezrich (La revanche d’un solitaire – La véritable histoire du fondateur de Facebook) et diffusé dans les salles obscures françaises depuis le 13 octobre, qui fait couler pas mal d’encre.
Clarisse et moi avons donc décidé d’aller le voir pour vous faire part de nos impressions.
Du simple trombinoscope au site ultra-populaire
Solitaire et surdoué, Mark Zuckerberg est présenté dans ce film comme un perfectionniste obsédé par son projet et dont les retombées économiques lui importent peu. Ce génie de l’informatique que l’on aime autant détester qu’adorer est admirablement interprété par Jesse Eisenberg. Un personnage seul et incompris qui, dans la tourmente, se réfugie dans sa bulle d’algorithmes. Ainsi, l’objectif premier de Mark lorsqu’il a créé « Thefacebook » (le « The » a été évincé en 2005) dans sa chambre du campus d’Harvard en 2004 était de faciliter les relations entre étudiants de l’université. Ce qui n’était donc à la base qu’un gigantesque trombinoscope (facebook en anglais) est devenu, en quelques années seulement, le deuxième site plus populaire au monde, juste après Google.
Qu’en pensons-nous ?
Pour Clarisse, le sous-titre du film « On ne se fait pas 500 millions d’amis sans se faire quelques ennemis » qui est son fil conducteur, alimente le débat selon lequel l’idée originelle du réseau social ne sort pas uniquement du cerveau Mark Zuckerberg.
En effet, trois étudiants voulaient créer « Harvardconnection », un site dont la ligne directrice est identique aux prémices de Facebook. Ils associèrent Mark Zuckerberg à leur projet pour le rendre fonctionnel. Mais Mark ne fournit jamais rien à ses associés et développa Facebook de son côté.
« Bien que le procès ait visiblement donné raison aux 3 étudiants – suite à la conciliation à l’amiable de 2008, Mark Zuckerberg leur a remis une grosse somme d’argent – je préfère faire fi de ce débat. Certes, je trouve que le portrait qui est fait de Mark Zuckerberg n’est pas tendre, mais ce film est surtout le regard juste et critique que David Fincher pose sur une génération connectée, qui tisse plus facilement des liens sociaux virtuels que réels. »
En ce qui me concerne, je suis sortie de la salle de cinéma en étant navrée pour ce personnage associable qui a l’air totalement déphasé et dépassé par la vie estudiantine, mais impliqué à 100 % dans ses réalisations virtuelles. Toutefois, je suis aussi subjuguée par cette extraordinaire réussite qui, je dois bien l’avouer, me fait vraiment rêver !
Et vous, qu’en pensez-vous ?