Peut-être avez-vous déjà été en présence d’un hoax sans le savoir et vous avez peut-être même favorisé sa propagation, vous indignant d’un fait absolument scandaleux et voulant en informer votre entourage. Et bien sachez que très souvent, on a joué avec votre bonne foi. Non, personne n’élève des chatons dans des bocaux pour en faire des objets décoratifs tels des bonsaïs, et la petite Rachel Arlington n’est pas atteinte du cancer, un transfert de chaîne mail ne pourrait en aucun cas la sauver. Mais comme il n’est pas toujours évident de déceler le vrai du faux, surtout lorsqu’il fait appel aux sentiments, je vais vous donner ici les principales informations à connaitre pour identifier les hoax et ne pas tomber dans le piège, sans les craindre.
Qu’est-ce qu’un hoax ?
Un hoax est une information fausse, périmée ou invérifiable que les internautes propagent spontanément. Ce n’est donc pas un virus, votre ordinateur ne court aucun risque. Le hoax se base sur des sujets provoquant des émotions fortes, positives ou négatives (alerte virus, disparition d’enfants, pétition, promesse de bonheur…). Ils prennent souvent la forme écrite et incitent clairement l’internaute à transférer le message à tous ses contacts, ce qui explique une propagation en chaîne rapide.
« Hoax » signifie en anglais « canular », mais sur le net, il convient de lui donner une définition plus large.
- Contrairement à la rumeur, le hoax est toujours faux ou invérifiable, et même dans ce cas, un peu de bon sens suffit à vous mettre la puce à l’oreille et à le percevoir comme douteux, excessif ou erroné.
- Contrairement à un canular dont la victime peut rire, sur le web, les internautes ne sont jamais informés de la fausseté de l’information et quelques hoax en poussent parfois certains à accomplir des actions dangereuses pour la sécurité de leur ordinateur.
- Contrairement au spam, un hoax peut avoir été créé par accident, peut concerner n’importe quel sujet et est volontairement propagé par les internautes, sans intention malveillante car eux-mêmes en sont victimes et l’ignorent.
Ces « cyber-rumeurs » ou « canulars du web » trompent l’internaute en suscitant chez lui une émotion forte telle que la peur, la compassion, la révolte ou l’espoir, en y ajoutant une forte notion d’urgence. Des ingrédients parfaits pour une propagation rapide et spontanée sur la Toile, au sein de communautés.
Les débusquer
- Les faux virus : un message d’une grande société vous alerte de la propagation d’un nouveau virus et vous incite à prévenir tout votre entourage. Pour l’identifier, fiez-vous au caractère extrêmement urgent du message et lisez-le attentivement. Il s’agit bien souvent de traductions approximatives, ne renvoyant vers aucune ressource, donc d’informations fallacieuses.
- Les chaînes de solidarité : le message vous encourage à sauver une ou plusieurs personnes en le transférant. Ainsi, les fournisseurs d’accès Internet comptabiliseraient les messages et reverseraient une somme aux victimes. Lorsque son contenu fait appel à votre générosité et met à contribution les FAI, sans sponsor ni organisation officiels, il s’agit d’un hoax.
- Les gains : la promesse de gagner un maximum d’argent en un rien de temps avec une facilité déconcertante vous garantit que vous êtes en présence d’un hoax. Aucun programme ne compte vos nombres d’envois pour vous faire gagner.
- La bonne ou mauvaise fortune : le message vous désigne comme destinataire de la bonne fortune ou d’un terrible malheur selon que vous renvoyez le message ou non. Un simple clic sur la touche « suppr » de votre clavier suffit à éviter la pollution de votre boîte e-mails.
- La désinformation : un message vous informe d’un fait absolument scandaleux, impliquant souvent des sociétés notoires, et vous pousse à le diffuser à grande échelle. Les adresses électroniques des sociétés en question sont fausses, mais les personnes mises en cause existent réellement. C’est de la diffamation, vérifiez sur des médias sûrs la validité de l’information.
- Les pétitions : unissez-vous contre une injustice en inscrivant simplement votre nom dans une liste. Avant de signer, dites-vous que n’importe qui peut changer le texte original et faire passer ses idées avec votre soutien. Aucune adresse de collecte des signatures n’est mentionnée, pas d’organisation ou association à l’origine du projet, il s’agit bien d’un hoax.
Les dangers
- La désinformation et l’atteinte à l’image : régulièrement, des personnes ou sociétés sont mises en cause dans les hoax. Leur image se détériore rapidement, vie privée et image de marque sont alors en danger. Du côté des internautes, relayer ces faux arguments contribue à décrédibiliser les informations qui circulent sur le web.
- L’encombrement des réseaux : plus un message est relayé, plus un réseau est encombré. Cet effet boule de neige peut parfois aller jusqu’à bloquer totalement un réseau ou un serveur. Les connexions sont ralenties et les transferts de données sont plus longs donc plus chers.
- Les fausses alertes : elles représentent un risque de lassitude mais aussi un risque de perversion. En effet, dans ce dernier cas, les pirates s’approprient un hoax connu et y joignent un virus. Le canular se transforme alors en véritable épidémie.
La plupart des cas sont assez inoffensifs et se contentent d’encombrer vos boîtes mails. Il est d’ailleurs tout à fait probable que vous ayez déjà contribué à la propagation d’un hoax en pensant bien faire. Pour vous prémunir contre cette pollution, il vous suffit de garder en tête que tout ce qui est écrit sur Internet n’est pas parole d’évangile. Si vous pensez être en présence d’un hoax, vous pouvez consulter le site http://www.hoaxbuster.com/, qui recense la plupart des canulars connus à ce jour.
4 commentaires
Très bien écrit , précis , clair et compréhensible par des djeunes plus très djeunes !
Il y avait nécessité de précisions sur ces pollutions
BRAVO Continuez !
ça fait bien le tour du sujet, et pester un peu plus sur ceux qui relais n’importe quoi, car enfin, ça crève souvent les yeux.
J’ai bien aimé.
article sympa et clair !
Votre article me rappelle la vieille histoire de ce qu’on a appelé les “virus belges”, un type de hoax assez connu du début des années 2000.
Le message reçu signalait la propagation “d’un virus extrêmement dangereux” et indiquait la méthode pour s’en débarrasser.
Il fallait rechercher un fichier précis du disque dur puis le supprimer. Le problème est que le fichier en question était systématiquement trouvé par les internautes puisque… faisant partie intégrante du système Windows et nécessaire à la bonne marche de ce dernier !
Beaucoup d’internautes se sont fait avoir à l’époque en supprimant un fichier utile et tout à fait sain de leur PC.