Télétravail, visioconférences, école à la maison, Netflix, YouTube, Fortnite, Steam… Le réseau Internet français va être sollicité comme jamais auparavant lors du confinement que nous vivons actuellement à cause de la propagation du COVID-19.
La France a l’un des meilleurs réseaux Internet et mobile, avec des tarifs parmi les plus bas au monde. Et même avec les performances de nos réseaux et la multitude de solutions technologiques dont nous disposons, des pics de consommations historiques sont attendus. On compte notamment 30 millions de foyers disposant d’une connexion internet fixe en Haut-Débit (ADSL) et Très Haut-Débit (fibre, 4G fixe).
Les réseaux vont-ils saturer ?
A la question « faut-il craindre une saturation des réseaux de télécommunication », Arthur Dreyfuss, Président de la Fédération Française des Télécoms se veut rassurant auprès de LCI : « Nous sommes préparés depuis toujours à affronter ce type de crise. Pour autant, depuis déjà plusieurs semaines, chaque opérateur se prépare à des plans de continuité d’activité pour pouvoir répondre au mieux aux attentes des Français, ainsi qu’aux besoins des entreprises et des administrations dans les jours, semaines et mois qui viennent. Au moment où l’on se parle, nous avons plus 15.000 techniciens et ingénieurs qui sont mobilisés pour permettre à la France d’aborder cette séquence avec le plus de sérénité possible, malgré ce contexte inédit. »
La bande passante sera-t-elle plafonnée ?
C’est une possibilité qui n’est pas écartée, mais à l’heure actuelle il n’est pas prévu d’appliquer cette mesure. Les réseaux doivent permettre une continuité de service à long terme, et personne ne sait encore combien de temps cette situation durera. La priorité des pouvoirs publics est de permettre à la France de pouvoir continuer de travailler, étudier, vivre et communiquer. C’est donc un suivi en temps réel, 24 heures sur 24 qui est réalisé.
Si une priorisation doit être faite, le télétravail sera bien sûr privilégié par rapport aux activités de loisirs (jeux, streaming…). Mais pour ne pas en arriver là, Arthur Dreyfuss en appelle au « civisme numérique » de chacun : « Dans ce contexte de solidarité nationale, chaque Français doit avoir en tête les priorités qui sont données au pays pour éviter que la consommation de certains pénalise celle des autres. »
Comme si tous les automobilistes étaient sur l’autoroute en même temps, une très forte hausse de trafic sur les réseaux peut ralentir les connexions si elles sont trop sollicitées simultanément. Cependant, il est inutile de craindre une panne à grande échelle, les opérateurs et constructeurs de réseaux sont mobilisés pour absorber au mieux les pics de consommation attendus.
Concrètement on fait quoi ?
Ne surchargez pas les réseaux mobiles, qui ont moins de capacité que les réseaux fixes.
Chez vous, lorsque vous êtes sur votre smartphone, privilégiez le réseau Wi-Fi de votre box plutôt que la 4G ou 3G.
Téléphonez, travaillez et regardez vos films de préférence en Wi-Fi aussi sur votre ordinateur.
Ne laissez pas tourner des activités numériques inutilement, surtout s’il s’agit de vidéo.