Le rapport « Net Losses : Estimating the Global Cost of Cybercrime » du Center for Strategic and International Studies, de McAfee, dresse le bilan des coûts de la cybercriminalité : chaque année, la cybercriminalité coûterait entre 375 et 575 milliards de dollars.
Si tous sont touchés (particuliers, entreprises, gouvernements…) les pays développés sont ceux qui déplorent le plus de perte. Si le CSIS ne peut établir avec précision l’impact financier de la cybercriminalité dans le monde, il estime en moyenne à 445 milliards de dollars de pertes annuelles.
Le Japon, la Chine, l’Allemagne et les Etats-Unis cumulent à eux seuls près de 200 milliards de pertes. En France, on apprend que 0,11% du PIB est consacré à la lutte contre le cybercrime, contre 1,60% en Allemagne, 1,50% aux Pays-Bas et 0,64% aux USA.
A l’échelle mondiale, de nombreux emplois, au sein des entreprises ciblées, sont menacées. On parle de 200 000 postes aux USA et 150 000 en Europe. Du côté des particuliers, 800 millions d’entre eux seraient impliqués dans des attaques en tous genres. En ce qui concerne les vols de données bancaires, on estime à 150 milliards de dollars le montant des pertes chaque annuelles.
Bien sûr, ces estimations ne prennent pas en compte les données de nombreuses entreprises et gouvernements qui ne communiquent pas sur l’activité cybercriminelle qu’ils enregistrent. Le rapport souligne ainsi que « quelques pays ont fait de sérieux efforts pour calculer leurs pertes causées par les cybercriminels, mais la plupart de n’y sont pas mis ».