Google a dévoilé cette semaine les chiffres relatifs aux demandes de suppressions d’URL renvoyant vers des contenus illicites émises par les gouvernements. Les résultats sont probants : plus de 1000 demandes ont été émises par des Etats afin de faire retirer des vidéos YouTube ou des résultats de recherche sur Google entre juillet et décembre 2011.
En France, 31 demandes ont été effectuées et 55% d’entre elles ont été satisfaites « intégralement ou en partie » concernant 61 éléments en ligne. Un tiers de ces demandes concernait des vidéos à caractère pornographique sur YouTube.
Si certaines demandes sont justifiées, Google juge « alarmant » nombre de demandes liées à des divergences politiques. La firme a ainsi accédé à 65% des demandes appuyées par une ordonnance judiciaire. « Nous avons remarqué que les organismes gouvernementaux de différents pays nous demandaient parfois de supprimer des contenus politiques publiés sur nos services par nos utilisateurs. Nous espérions que c’était une aberration. Mais nous savons maintenant que ce n’en était pas une. » commente Dorothy Chou.
Google a ainsi rejeté, par exemple, la demande du gouvernent espagnol, visant à retirer 270 blogs et liens défavorables à des personnalités politiques, et du gouvernement polonais, voulait retirer les liens pointant vers un site opposant.
Google estime que les Etats pourraient ainsi représenter une sérieuse menace à la liberté l’expression en ligne, avec une augmentation de 40% des demandes de suppression de contenus par rapport au trimestre précédent.
Retrouvez le rapport complet :
http://www.google.com/transparencyreport/removals/government/
http://www.google.com/transparencyreport/removals/government/countries/