Sans grande surprise, l’AFNIC a remporté la gestion du .FR pour 5 années supplémentaires.
Un arrêté du 25 juin de la ministre en charge de l’innovation et de l’économie numérique, Fleur Pellerin, a confirmé cette décision.
Cette décision fait suite à un appel d’offre lancé le 20 mars dernier. Mathieu Weill, directeur général de l’AFNIC, s’est dit « très satisfait » de cette décision et souligne que l’ANFIC gère le domaine national de premier niveau depuis 14 ans. Il a ajouté : “Nous allons aussi créer dans les mois qui viennent un Fonds de soutien au développement de l’internet, dont la gouvernance sera indépendante et auquel nous attribuerons l’ensemble des bénéfices du .FR, ce qui pourrait représenter sur cinq ans près de 8 millions d’euros selon nos calculs” et précise « Ces fonds financeront des actions de recherche dans le domaine de l’internet ».
Par ailleurs, l’AFNIC est toujours candidate à la gestion de 10 autres extensions françaises : .YT (Mayotte), .WF (Wallis et Futuna), .TF (terres australes et antarctiques françaises), .PM (St Pierre-et-Miquelon), .RE (Réunion), .BL (St Barthélemy), .GF (Guyane française), .GP (Guadeloupe), .MF (St Martin) et .MQ (Martinique). Le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur ces extensions, jusque-là gérées en partie par l’AFNIC et elles aussi, visées par l’appel à candidatures.
Plusieurs autres candidats – dont les sociétés FRNIC, OpenRegistry ou encore Dot TK – avaient répondu à l’appel d’offres, pour gérer le .FR ou les autres extensions françaises.
Interrogé par l’AFP, Guillaume Buffet, co-fondateur de la start-up StartingDot a déploré : « Nous apprenons par le JO (Journal officiel) que l’Afnic est reconduite et nous n’avons pour notre part pas été auditionné pour représenter notre dossier. […] Nous ne pouvons réagir à l’heure actuelle sur le fond de la décision mais espérons que toutes les règles d’équité des candidatures ont été respectées dans le processus de décision“, a-t-il ajouté, rappelant que sa société était aussi candidate aux dix autres extensions.
L’appel à candidatures, lancé le 20 mars, avait pour objectif de mettre en place un nouveau cadre juridique: en octobre 2010, le conseil constitutionnel avait censuré la loi de 2004 encadrant l’attribution des noms de domaine, la jugeant insuffisante au regard des enjeux du marché et demandant au législateur une clarification des règles.