La Commission européenne a communiqué les résultats d’une étude portant sur l’usage des réseaux sociaux auprès des enfants et adolescents. 25 000 jeunes de 25 pays ont été interrogés.
L’étude paneuropéenne révèle que 38% des 9-12 ans possèdent un profil sur un réseau social. La France est le pays qui compte le moins d’utilisateurs dans cette tranche d’âge avec 25%, contre 70% aux Pays-Bas, où le maximum est atteint. En ce qui concerne les 13-16 ans, ils sont 77% a être présents sur les réseaux sociaux, dont 82% pour la France. Mais il a été remarqué qu’un quart des enfants interrogés ont des profils publics, et que pour un cinquième d’entre eux, ces profils contiennent leurs coordonnées personnelles.
« Un nombre croissant d’enfants sont présents sur les sites de réseaux sociaux, mais bon nombre ne prennent pas les précautions nécessaires pour se protéger en ligne. Ces enfants s’exposent ainsi à des actes malveillants, et se rendent vulnérables face aux harceleurs et aux séducteurs. Toutes les sociétés de réseaux sociaux devraient donc paramétrer par défaut les profils des mineurs de façon qu’ils ne soient accessibles qu’aux personnes figurant sur leur liste approuvée, et hors d’atteinte des moteurs de recherche », a déclaré Neelie Kroes, la vice-présidente de la Commission européenne chargée de la stratégie numérique.
En 2009, 17 sites de socialisation (dont Facebook, YouTube, Myspace, Dailymotion, Yahoo Europe) ont signé un accord d’autorégulation prévoyant une série de mesures pour garantir la sécurité des usagers mineurs. L’accord stipulait qu’il f allait « empêcher les enfants trop jeunes d’utiliser leurs services : si un site de socialisation a pour cible les adolescents de 14 ans et plus, il doit être difficile pour un enfant plus jeune de s’y enregistrer ». Les chiffres de l’étude montrent que cet objectif est resté lettre morte. La Commission a réalisé une évaluation de ces mesures d’autorégulation et en livrera les résultats prochainement.