Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a reculé face à la pression de la population qui exigeait le retrait du projet de « taxe Internet » sur les téléchargements.
Il a annoncé vendredi à la radio publique « La taxe sur internet ne peut pas être introduite dans sa forme actuelle (…) Rien ne peut être validé dans ces circonstances ». La très forte mobilisation des Hongrois contre ce texte a payée, mais Viktor Orban a toutefois promis une « consultation nationale » sur le sujet début 2015.
Visant officiellement à renflouer les caisses de l’Etat, la population y voit aussi un moyen de restreindre les libertés et les critiques contre le gouvernement sur un média encore mal contrôlé par le gouvernement Orban.
Bruxelles avait dénoncé un danger pour l’économie numérique et pour les libertés. Elle s’est dite « très heureuse pour le peuple hongrois, dont la voix a été entendue ».
De son côté, le premier ministre hongrois a plaidé le malentendu et s’est efforcé de circonscrire le débat à la question fiscale. Une vaste “consultation” aura lieu au premier semestre de 2015 sur les moyens de taxer les “énormes profits” générés sur internet.