Google Maps est de nouveau au cœur d’une polémique. Cette fois-ci, ce n’est pas sa fonctionnalité Street View qui est mise en cause mais des données cartographiques faussées. En effet, les troupes militaires du Nicaragua ont accidentellement envahi le territoire du Costa Rica la semaine dernière.
Le commandant Eden Pastora a affirmé que l’intrusion était involontaire et résultait d’une erreur présente au sein de Google Maps. Cette erreur a tout de même causé le déplacement de José Miguel Insulza, secrétaire général de l’organisation des états américains, qui tente désormais de trouver un terrain d’entente entre les deux nations. La présidente du Costa Rica, Laura Chinchilla, se dit prête à porter l’affaire devant le conseil de sécurité des Nations Unies si aucune solution n’est trouvée.
Google Maps confirme cette erreur et ajoute que les cartes seront bientôt mises à jour. La frontière actuelle est née d’un traité signé entre les deux pays en 1858, puis à nouveau confirmée en 1888 par le président des Etats-Unis Grover Cleveland.
Cette affaire envenime un peu plus les tensions entre le Nicaragua et le Costa Rica. En effet, le ministre des affaires étrangères nicaraguayen affirme, quant à lui, qu’il n’y a aucune erreur et demande officiellement que le marquage de la frontière ne soit pas modifié. Il souhaite donc également que Google n’écoute pas les demandes du gouvernement costaricain qui réclame une modification officielle des cartes.
De son côté, le Costa Rica a déjà envoyé 150 hommes sur les lieux afin d’assurer la sécurité de ses citoyens. Rappelons qu’un février, Google avait déjà été accusé de n’avoir pas mis à jour sa base de données pour la frontière séparant le Cambodge et la Thaïlande.