Depuis quelques jours, le réseau Internet en Birmanie est attaqué et cela pourrait provoquer une coupure des réseaux de communication du pays lors des élections législatives du dimanche 7 novembre.
Les usagers ont signalé des connexions extrêmement lentes ainsi que des coupures fréquentes. La junte, au pouvoir actuellement, est suspectée de tenter d’empêcher les médias internationaux de couvrir le premier scrutin depuis 1990, que l’Occident considère comme une mascarade.
Plusieurs prestataires de services ont bien tenté de se prémunir contre les cyber-attaques, en vain. Ignorant pour l’instant d’où viennent ces attaques, ils ne peuvent pas garantir le bon rétablissement du service à temps pour les élections.
Le système a vraisemblablement été victime d’un Ddos, une avalanche de messages dans le but de le paralyser en perturbant le trafic du réseau entrant et sortant du pays.
Pour rappel, lors du mouvement de contestation mené par les moines bouddhistes, la « révolte safran » de 2007, les Birmans avaient utilisé Internet pour montrer au monde les images de la répression, avant que le web ne soit bloqué plusieurs jours par le pouvoir. On observe aussi un net ralentissement des connexions lors des journées importantes (comme le 8 août, jour anniversaire du soulèvement politique de 1988).