Alors que le scandale PRISM est encore tout chaud, la Nouvelle-Zélande a adopté la semaine dernière une loi autorisant ses services de renseignements à espionner les habitants du pays.
Votée à 61 voix pour et 59 voix contre, ce changement de loi a été entamé en 2012 pendant l’affaire Kim Dotcom. Les services Web devraient alors officiellement partager leurs données avec les autorités.
Pour le premier ministre John Key, à l’initiative de ce changement de loi, « il ne s’agit pas, et ne s’agira jamais, d’espionnage total à l’encontre des Néo-Zélandais. […] Il y a des menaces dont notre gouvernement doit protéger les Néo-Zélandais. Ces menaces sont réelles et nous les sous-estimons à notre péril ».
Un représentant de Facebook s’est inquiété de ce changement législatif, estimant que « ces nouveaux outils peuvent porter atteinte aux libertés des citoyens et freiner la croissance économique ».
La loi est largement critiquée par les associations et les opposants de John Key, mais ce dernier s’est toujours défendu en parlant de désinformation et de conspiration, certain que sans cette loi, le pays est sous la menace d’attaques.
Mais jusque-là, les services de renseignements du pays pouvaient déjà espionner officieusement les citoyens, on se souvient notamment de l’affaire Kim Dotcom, et de cette journaliste espionnée par le GCSB alors qu’elle enquêtait justement sur ce sujet. Il s’agit en réalité de rendre légales des pratiques déjà utilisées par le GCSB.