L’agence chinoise de régulation des médias a diffusé cette semaine une circulaire qui obligerait les internautes souhaitant publier des vidéos en ligne à utiliser leur véritable identité.
Les hébergeurs de vidéos devront demander et vérifier l’identité réelle des internautes avant de les laisser uploader des vidéos, et les autorités pourront exiger le retrait des vidéos qui violeraient les règles de contenus fixées par elles-mêmes.
Autrement dit, il se sera plus possible de poster de manière anonyme, et si la vidéo ne plait pas aux autorités, il sera extrêmement facile d’identifier son auteur ou son diffuseur pour le punir. Imaginez que vous deviez envoyer votre carte d’identité à YouToube avant de pourvoir publier quoi que ce soit. C’est exactement ce que devront faire les Chinois (pas sur YouTube bien sûr, puisque YouTube, Facebook ou encore Twitter sont bloqués dans le pays), une procédure lourde et coûteuse qui pénalisera également les hébergeurs qui laisseraient en ligne des vidéos jugées contraires au règlement de l’agence chinoise de régulation des médias.
L’objectif officielle de cette mesure est d’ « améliorer la gestion, créer un environnement civilisé et sain, et interdire les contenus audiovisuels vulgaires, pornographiques et violents qui ont un impact sur la société ». L’interprétation subjective qui peut être faite de cette mesure devrait sans aucun doute permettre à l’autorité de censurer également les messages politiques allant à l’encontre du gouvernement.
Les internautes chinois sont, depuis 2012, contraints de fournir leur véritable identité pour pouvoir s’inscrire sur les réseaux sociaux locaux comme Sina Weibo.