Depuis le 14 septembre, Google donne la possibilité d’acheter aux enchères un mot-clé correspondant à une marque dont il n’est pas propriétaire. Pour faire face à cette situation parfois source de conflits, plusieurs collectifs d’annonceurs contestent la politique de Google en matière de publicité.
L’Union des Annonceurs, l’Union des Fabricants, le Syndicat de la presse quotidienne national et le Syndicat de la presse magazine affichent leur contestation face cette nouvelle politique d’achat de mots-clés de Google. Selon ces collectifs, l’ouverture de ce marché conduirait à « développer des situations illégales – actes de parasitisme, de concurrence déloyale ou de contrefaçon, risque de confusion pour le consommateur en recherche de références fiables – face auxquelles Google ne peut rester sans réponse ». Les marques appellent Google «à se comporter comme un partenaire économique et responsable, respectueux des droits de la propriété intellectuelle» et demandent à ce que «la politique de liens commerciaux prenne en compte la protection effective des marques et offre aux entreprises dans les délais les plus brefs des solutions concrètes».
La mobilisation, particulièrement importante, accuse Google de s’arroger le droit de commercialiser leurs marques sous forme de liens commerciaux. Parmi les plaignants, on compte des marques comme L’Oréal, Unilever, Procter & Gamble, Danone, LVMH, Hermès, Pernod Ricard, France Télécom, Novartis… Concrètement, Carrefour pourrait acheter Auchan comme mot-clé sur Internet, par exemple.
Cette situation oblige les marques à acheter à Google les mots-clés qui les concernent. Elles dénoncent un « risque de prise en otage » et déplorent de devoir « se prémunir contre le racket que le programme Adwords pourrait contribuer à instaurer ».
Quand on sait qu’en France, Google contrôle 90% du marché des liens sponsorisés, on comprend que ce risque ait de l’importance.