Pour surfer sur le Web, bon nombre d’entre vous utilisent le navigateur Internet Explorer de Microsoft. Mais, comme vous le savez certainement, il en existe d’autres qui rencontrent inégalement l’adhésion des utilisateurs.
Aujourd’hui, je vais dresser un état des lieux à propos des cinq navigateurs les plus utilisés en France et lister les points de comparaison entre les différents navigateurs.
Cet article constitue le point de départ d’une série d’articles détaillant les fonctionnalités et les particularités de chaque navigateur, proposée prochainement par Elodie.
Quel est le navigateur Web le plus utilisé en France ?
– Les statistiques
Voici la répartition, en pourcentage, des navigateurs Web les plus utilisés en France entre janvier et décembre 2009 :
Top 5 des navigateurs Internet en France, de janvier à décembre 2009 | |
(source : StatCounter Global Stats) |
– IE (Internet Explorer) : 58.18%
– Mozilla Firefox : 33.18%
– Google Chrome : 2.53%
– Safari : 3.95%
– Opera : 1.03%
Les chiffres de janvier à octobre 2010 nous permettent d’observer une évolution :
Top 5 des navigateurs Internet en France, de janvier à octobre 2010 | |
(source : StatCounter Global Stats) |
– IE (Internet Explorer) : 47.94% (-10.24%)
– Mozilla Firefox : 36.11% (+2.93%)
– Google Chrome : 8.49% (+5.96)
– Safari : 5.36% (+1.41)
– Opera : 1.19 (+0.16)
– Internet Explorer est le plus utilisé, pourquoi ?
Il suffit juste de jeter un œil sur les deux diagrammes pour vite comprendre qu’Internet Explorer est le leader.
En effet, Internet Explorer a été développé par Microsoft, qui n’est autre que le créateur de Windows, le système d’exploitation le plus utilisé dans le monde. Profitant de cette position dominante, Microsoft a imposé son navigateur Internet au sein des différentes versions de Windows (Windows 98, Windows XP, Windows Vista…). Bon nombre d’utilisateurs de PC ont donc fait leurs premiers pas sur Internet en compagnie d’Internet Explorer. En 2000, il était déjà le navigateur Web le plus utilisé.
Cependant, cet abus de position dominante a occulté l’existence d’autres navigateurs Web et ceci n’était pas du goût de tout le monde…
– Pourquoi Internet Explorer a-t-il perdu des parts de marché ?
Les méthodes de Microsoft, pour « imposer » son navigateur Web, ont agacé les concepteurs d’autres navigateurs : Opera Software, Google et la Fondation Mozilla. Ces derniers ont saisi la Commission Européenne qui s’est empressée de remettre Microsoft dans le droit chemin.
Depuis le 1er mars 2010, Microsoft a instauré le « ballot screen », dont Elodie vous a parlé dans son article « Quel navigateur Internet choisir ? », qui permet à tout utilisateur de choisir son navigateur par défaut lors de la mise en fonction de son ordinateur.
Cet écran de sélection est à l’origine de la perte de parts de marché d’Internet Explorer (moins 10,24% en 2010) mais aussi de l’expansion de certains navigateurs peu répandus comme Opera et Safari (qui gagnent respectivement 0.16% et 1.41% en un an). Mozilla Firefox et Google Chrome sont les deux navigateurs qui grignotent le plus de parts de marché à Internet Explorer.
Les points de comparaison entre les navigateurs Web
Un navigateur Web peut être comparé à ses semblables via divers caractéristiques esthétiques et techniques. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas… C’est pourquoi, chacun est libre de juger si l’interface graphique, qui est proposée par un navigateur Web, lui convient. Une interface claire, lisible, simple à prendre en main, facilite énormément l’utilisation d’un navigateur. Les tendances actuelles surfent sur un design épuré avec un look plutôt arrondi.
Google Chrome | Safari |
(cliquez pour agrandir l’image) |
(cliquez pour agrandir l’image) |
Ensuite, viennent les caractéristiques techniques :
- La compatibilité avec les systèmes d’exploitation (Windows XP, Mac OS, Linux…)
- La rapidité d’affichage des pages Web
- La sécurité
- Les fonctionnalités intégrées (messagerie, gestionnaire de téléchargement…)
- L’ajout de modules complémentaires (traducteurs, jeux…)
- La possibilité de modifier l’interface graphique : ajout de nouveaux thèmes
- La fréquence des mises à jour
Toutes ses caractéristiques font que chaque navigateur trouve son public et ceci vous le découvrirez très prochainement via une série d’articles dédiée à chaque navigateur.
Pourquoi chaque navigateur livre bataille pour que vous le choisissiez lui et pas un autre ?
Depuis plusieurs années le nombre d’internautes ne cessent d’augmenter et ceci de façon exponentielle. En France, on en dénombre plus de 37 millions, soit plus de 50 % de la population française.
Quel est l’outil incontournable que tout utilisateur du Web se doit de maitriser pour profiter un maximum d’Internet ? Un navigateur… Je vous laisse imaginer le potentiel que cela peut représenter en termes d’audience.
De ce fait, il est tout à fait logique que chaque éditeur de navigateurs Web essaie de rallier chaque internaute à sa cause. Car, ne l’oublions pas, les navigateurs Web sont gratuits. Il n’y a guère d’intérêt pour une entreprise de développer un logiciel de navigation a priori à perte. Enfin si, si elle est sûre de le rentabiliser. Mais par quels moyens ? J’ai mené ma petite enquête à ce sujet…
Proposer un navigateur Web gratuit permet de faire connaitre l’éditeur de ce logiciel à un public très large. Une fois ce public conquis par le navigateur, la société qui l’édite pourra alors proposer d’autres produits, qui eux seront payants. Prenons l’exemple de Microsoft, éditeur d’Internet Explorer. Celui-ci produits divers solutions informatiques payantes : un traitement de texte (Word), un tableur (Excel), un outil de messagerie (Outlook), et l’incontournable système d’exploitation Windows. De ce fait, ici on peut percevoir le navigateur Web comme un « support publicitaire » qui met en avant le savoir faire technique de l’éditeur.
Lors de l’installation d’un navigateur, il est fréquemment proposé d’installer un autre produit. Ce dernier est souvent conçu par une autre marque que celle du navigateur Web, marque avec laquelle l’éditeur du navigateur crée un partenariat. À chaque installation de se produit, l’éditeur perçoit une commission. Ces produits peuvent être : une barre d’outils intégrée directement dans le navigateur, un antivirus, une visionneuse d’image…
Enfin, il existe un outil très pratique présent dans chaque navigateur : l’outil de recherche intégré par défaut. Ce n’est pas anodin si celui-ci, une fois la recherche validée, vous conduit automatiquement vers la page de résultats d’un moteur de recherche : Google, Bing… Ces derniers sont gérés respectivement par Google et Microsoft qui sont eux mêmes éditeurs de navigateurs Web (Google Chrome et Internet Explorer). En vous guidant directement vers leurs moteurs de recherche, la finalité et que vous visualisiez et que vous cliquiez sur les liens commerciaux affichés dans les résultats. Ces liens commerciaux sont gérés par leurs services marketing et sont financés par des entreprises qui désirent apparaître, avec un bon positionnement, dans les moteurs de recherche sur certaines expressions et mots clés. Une technique très lucrative et qui représente la principale source de revenu des moteurs de recherche.
Voici un exemple de recherche réalisée via l’outil de recherche intégré par défaut d’Internet Explorer de Microsoft :
(cliquez pour agrandir l’image)
La recherche porte sur « meuble contemporain ». Elle a été inscrite dans la barre de recherche intégrée au navigateur Web de Microsoft, Internet Explorer (elle se situe en haut à droite). Une fois cette recherche validée, l’internaute est envoyé sur le moteur de recherche de Microsoft, Bing, où figure les résultats de la recherche et les liens commerciaux situés à droite de la fenêtre (« sites sponsorisés »).
Pourquoi un éditeur souhaite que l’on utilise son navigateur Web plutôt que celui de son concurrent ? Tout simplement pour développer sa notoriété et faire connaître ses produits annexes afin d’acquérir de nouveaux clients et développer son chiffre d’affaires. Le navigateur n’est donc pas seulement un outil pour surfer sur le Web, mais aussi un véritable « support publicitaire », dans lequel les éditeurs n’hésitent pas à investir.
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