S’informer et suivre les grandes tendances numériques et les innovations de 2025 pour mieux les appréhender.
L’innovation va toucher de nombreux aspects du numérique cette année encore. On peut déjà noter trois changements majeurs ; trois tendances à suivre attentivement :
- le courant « SXO », qui modifie les règles du référencement naturel des sites Internet ;
- les réseaux sociaux qui émergent et ceux qui perdent en puissance ;
- et l’IA qui s’impose rapidement dans tous les domaines (ou presque).
Le SXO rebat les cartes du référencement
Le SXO, mais qu’est-ce que c’est ? Un savant mélange entre SEO (référencement naturel) et UX (l’expérience utilisateur).
Des définitions pour mettre tout le monde d’accord
Pour rappel :
- Le SEO (Search Engine Optimisation) est un ensemble de bonnes pratiques qui vise à améliorer le référencement gratuit des sites Internet dans les moteurs de recherche. Le but : que ces sites apparaissent plus et plus haut, dans les premiers résultats.
- L’UX (User Experience), quant à lui, est un corpus de règles qui régente la construction d’un site, en particulier au niveau du design. L’objectif étant que celui-ci soit le plus ergonomique et le plus accompagnant possible.
Si ces notions sont bien connues des travailleurs du numérique, elles ne sont pas toujours simples à mettre en place. D’autant que des points de friction les opposent parfois. C’est là qu’intervient le SXO (Search eXperience Optimisation) ; une approche qui vise à (ré)concilier SEO et UX.
Ce qui change avec le SXO
Chez Google, les équipes cherchent continuellement des méthodes pour valoriser les contenus les plus qualitatifs et pertinents pour les utilisateurs.
En effet, des utilisateurs qui trouvent rapidement ce qu’ils cherchent et naviguent sans accroc sont plus susceptibles d’effectuer de nouvelles recherches. Moins de soucis = plus de temps libre pour explorer le web.
Dans cet esprit, le SEO a évolué. Le bourrage de mots-clefs, qui était la règle à une certaine époque pour avoir un peu de visibilité, est désormais contreproductif. Si le contenu ne suit pas en répondant aux questions des utilisateurs de façon claire et concise, alors Google et les autres moteurs de recherche vont avoir tendance à pénaliser ces sites web.
Même chose pour le design : les animations à gogo, les visuels superflus, la vitesse de chargement des pages, le nombre de boutons cliquables… Tous ces éléments sont à prendre en compte dans l’optimisation des pages. Plus question de surcharger ! Sobriété, simplicité, clarté : voilà désormais le mantra des webdesigners et des créateurs de contenus. Avec pour objectif final la satisfaction des internautes.
Cela signifie des sites qui s’adaptent aux utilisateurs, et plus l’inverse. Des sites pensés « Mobile first », des images simples et des textes concis, directifs, des parcours simplifiés en utilisant des cartes de chaleur (des éléments les plus visités et cliqués), l’intégration des règles d’accessibilité, etc.
Les réseaux sociaux, entre ceux qui émergent et ceux qui se discutent
Bluesky et Threads, vous connaissez ? Ces réseaux sociaux émergents cartonnent auprès du grand public et remplacent rapidement X (ex-Twitter), alors que les utilisateurs désertent la plateforme d’Elon Musk.
Entre TikTok qui continue sa course stratosphérique et le déclin rapide de X, les entreprises sont nombreuses à repenser leur stratégie digitale. Faut-il investir les nouveaux réseaux ? Comment s’y prendre ?
Pourquoi les entreprises et les grands médias quittent massivement X ?
Depuis le rachat polémique de Twitter par Elon Musk, l’entreprise a subi de profondes mutations. Forte réduction du personnel, assouplissement de la modération, premiumisation du service… Les conséquences ont été immédiates : fini l’oiseau bleu sympathique de Twitter ! Les nouveaux nom et logo, « X », évoquent davantage une croix ou une fermeture que la liberté des origines. Dans ce contexte, les utilisateurs et les annonceurs ne se retrouvent plus, pour beaucoup, ni dans le réseau, ni dans ses valeurs.
Les associations, les entreprises, les personnalités politiques ne font pas exception. Beaucoup ont claqué la porte. Une hémorragie qui s’explique facilement, comme l’indique Greenpeace en parlant de son départ propre : « si aucun réseau social n’est parfait, X atteint aujourd’hui un niveau de toxicité sans précédent : absence de modération, prolifération de discours haineux et climatosceptiques, mise en avant algorithmique de contenus extrémistes… ».
Parmi les organisations notables qui ont quitté ou menacent d’abandonner X, on peut citer :
- Apple
- Balenciaga
- Disney
- Greenpeace France
- La Vanguardia
- Ouest France
- Paramount
- The Guardian
- The Telegraph
« Les idées qui violent les droits de l’Homme, telles que la haine des minorités ethniques, la misogynie et le racisme, font partie du contenu viral distribué sur X, où elles gagnent en viralité et captent plus de temps d’utilisation pour gagner plus d’argent grâce à la publicité »
La Vanguardia (célèbre journal espagnol)
Du côté des personnalités publiques, la liste ne cesse de s’allonger, avec notamment :
- Alyssa Milano
- Barbra Streisand
- Gigi Hadid
- Guillermo del Toro
- Jim Carrey
- Jamie Lee Curtis
- Lizzo
- Mark Hamill
- Shonda Rhimes
- Stephen King
Impossible évidemment de citer tout le monde. Mais vous avez compris l’idée !
Faut-il investir Bluesky ou Threads, étoiles montantes des réseaux sociaux ?
Quitter X est une chose, mais investir d’autres réseaux ? Threads et Bluesky en effet connaissent une ascension fulgurante et une explosion du nombre d’utilisateurs.
D’après le Blog du Modérateur (BDM), Bluesky compte plus de 20 millions d’utilisateurs contre plus de 275 millions d’utilisateurs actifs mensuels pour Threads. Ces nouveaux réseaux bénéficient largement de l’exode X et séduisent les anciens utilisateurs de la plateforme – qui s’appellent eux-mêmes les « X-pats » (pour « expatriés ») en proposant un fonctionnement et un design très proche du Twitter des origines. Pas étonnant, quand on sait que Bluesky a été conçu par le propre créateur de Twitter !
- Threads appartenant à META (Facebook, Instagram), le réseau est déjà mûr pour les annonceurs.
- Bluesky est moins mature, mais déploie fréquemment de nouvelles fonctionnalités pour attirer toujours plus d’utilisateurs et les entreprises.
Alors, investir ces réseaux, oui ou non ? Tout dépend de votre cible ! Y est-elle (déjà) bien présente ? Vous attend-elle sur ces plateformes ? Avez-vous les ressources nécessaires pour alimenter ce nouveau média social ? Dans tous les cas, rien ne vous empêche de créer un compte et d’apprendre au fur et à mesure, pour bénéficier de la tendance et de l’engouement autour de Bluesky ou Threads !
Quelle typologie de contenus adopter ?
Comme sur X, l’utilisation de contenus courts et engageants est essentielle. Même si toutes les plateformes permettent l’ajout de fichiers multimédias, la plupart des publications sur les nouveaux réseaux ne contiennent qu’un texte concis (< 300 caractères sur Bluesky/ < 500 sur Threads).
Le contenu se doit d’être authentique : c’est ce que recherchent les consommateurs qui veulent voir le « vrai visage » des entreprises. La confiance envers les entreprises s’entretient et s’alimente en partageant des témoignages, les coulisses de l’entreprise ou encore des retours d’expérience.
Pour les entreprises, les réseaux sociaux sont essentiels. De nombreux utilisateurs se réfèrent à la présence des entreprises sur les réseaux pour vérifier leur fiabilité et si les retours de leurs clients sont bons. La gestion de l’e-réputation est complexe mais représente une source importante d’opportunités et de croissance.
Le développement de l’IA en plein sprint
L’intelligence artificielle (IA) n’a pas fini de nous impressionner !
Alors que personne n’aurait imaginé la manière dont ChatGPT – pour ne citer que lui – s’est imposé dans nos usages, de nouvelles IA voient le jour chaque semaine. Dans tous les domaines ! Les IA servent aussi bien à apprendre à chanter qu’à rêver auprès d’un partenaire romantique 100% virtuel (oui, oui). Et bien sûr, elles servent aussi à travailler.
Les entreprises, d’abord frileuses, sont désormais très nombreuses à recourir aux IA et à investir dans la formation. De la création de contenus conversationnels ou visuels à l’amélioration du service client à l’aide de chatbots personnalisés, les applications de l’IA couvrent tous les besoins des professionnels et promettent de s’enrichir encore en 2025.
L’intelligence artificielle permet d’agir dans plusieurs domaines :
- la création de contenu ;
- l’assistance personnalisée ;
- la recherche de développement ;
- la cyberdéfense…
Bien sûr, nous n’allons pas sortir la boule de cristal pour essayer de prédire les prochaines évolutions – qui en serait bien capable ? En revanche, certaines évolutions ont déjà été annoncées. Par exemple, ChatGPT sera bientôt capable d’analyser des vidéos et de retenir les informations qu’il y apprend. Incroyable, non ?
L’essentiel est de s’accrocher, dans cette course à l’innovation, de faire une veille continue pour trouver les nouveaux outils dont VOUS avez besoin.
SXO, réseaux sociaux, IA… toutes ces évolutions numériques chamboulent nos habitudes. Particuliers comme professionnels doivent rester à l’affût de ces tendances et les utiliser à bon escient. Si on peut être sûr d’une chose en 2025, c’est que nous allons encore être surpris ! Le prochain virage technologique arrive demain.