Se prendre en selfie, ce n’est pas nouveau. Sur les réseaux sociaux, avec l’arrivée en force de la réalité virtuelle et augmentée, immortaliser et partager son image est devenu une habitude. Pourtant, cela n’aurait rien d’anodin et serait même inquiétant.
Le selfie consiste à se prendre en photo soi-même et, généralement, à la partager sur ses réseaux sociaux. Déjà, en 2014, un terme avait été inventé pour désigner une dépendance élevée au selfie : le « selfitis ». Les chercheurs de l’université de Nottingham Trent au Royaume-Uni et la Thiagarajar School of Management en Inde se sont récemment repenchés sur la question, en menant une étude sur les facteurs et les différents degrés d’addiction au selfie.
Publiée dans l’International Journal of Mental Health and Addiction, l’étude portait sur un échantillon de 400 personnes âgés de 16 à 30 ans et habitant en Inde, où le selfie cause le plus de décès. Sur une échelle de 1 à 5, les participants ont dû noter des affirmations, selon qu’elles se rapportaient plus ou moins à leur expérience. Chacune était classée selon 6 catégories de facteurs d’addiction comme l’amélioration de son environnement, la compétition sociale, la recherche d’attention, la modification de l’humeur, la confiance en soi et la conformité. Parmi elles, on pouvait trouver « prendre des selfies m’aide à profiter de ce qui m’entoure », « je publie fréquemment des selfies pour avoir plus de likes et de commentaires sur les réseaux sociaux », « j’ai une meilleure estime de moi-même quand je prends des selfies » ou encore « quand je ne prends pas de selfie, je me sens à l’écart de mon groupe de pairs »
Les notations des participants ont permis aux chercheurs de déterminer trois degrés d’addiction différents :
- À risque : si une personne prend des photos d’elle-même au moins trois fois par jour sans les poster sur les réseaux sociaux.
- Sévère : si une personne prend des photos d’elle-même au moins trois fois par jour et les poste toutes sur les réseaux sociaux.
- Chronique : si une personne a une envie incontrôlable de prendre des photos d’elle-même tout au long de la journée et de les poster ensuite sur les réseaux sociaux plus de six fois par jour.
Les résultats ont démontré que ces trois degrés d’addiction font converger chacun des six facteurs identifiés. « Typiquement, les personnes qui souffrent de cette condition ont très peu confiance en eux et essayent de s’intégrer au groupe de leurs pairs, explique le chercheur Janarthanan Balakrishnan à The Independent. Ils peuvent manifester des symptômes similaires à d’autres comportements potentiellement addictifs. »
Et dans le futur ?
La science devra essayer de comprendre pourquoi ces comportements addictifs se développent et surtout déterminer comment aider ces personnes. Dans ses prévisions sur les usages et le trafic de l’Internet mobile dans le monde, Cisco a estimé qu’en 2020, 5,4 milliards d’habitants disposeront d’un téléphone mobile. Ils seront plus nombreux que ceux pouvant accéder à l’électricité ou à l’eau courante. C’est donc en toute logique que l’entreprise prévoit également un trafic mobile 120 fois plus important que celui de 2010, soit 366,8 exaoctets. L’équivalent de l’envoi de 28 photos par jour et par personne dans le monde sur un an. Pas sûr donc que le nombre d’addicts aux selfies diminue dans les prochaines années…
Sources
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