La Federal Trade Commission (FTC) et Facebook viennent de signer un accord, mettant ainsi fin aux poursuites engagées contre le réseau social. Tout ce que l’on pouvait reprocher à la firme de Palo Alto sera bientôt de l’histoire ancienne.
Beaucoup de choses à reprocher à Facebook
En décembre 2009, des associations de défense de la vie privée telles que l’Electronic Privacy Information Center, avaient demandé à la FTC d’enquêter sur les changements des conditions d’utilisation de Facebook. Les associations reprochaient notamment à Facebook d’avoir fait passer certaines informations privées en public par défaut, sans en informer clairement ses utilisateurs. La plupart d’entre nous ne se sont en effet pas rendu compte de tous les changements dans l’immédiat.
Les associations déploraient également que les entreprises tierces, qui proposent des applications pour Facebook, aient obtenu un accès plus facile à certaines données des profils des utilisateurs.
Mais il n’y a pas que les associations de défense de la vie privée qui tapent sur les doigts de Facebook. La firme est aussi dans le collimateur de certains pays d’Europe. La législation et la réglementation en matière d’utilisation des données personnelles étant différentes en Europe et aux Etats-Unis, l’eurodéputé socialiste Françoise Castex a estimé que « Facebook conserve sur le long terme les données de ses utilisateurs sans que ces derniers ne puissent donner leur consentement explicite à cette utilisation de leurs données, contrairement à ce que prévoit la directive européenne sur la protection de la vie privée. »
Plusieurs autorités de régulation, comme en Allemagne, en Irlande ou au Royaume-Uni, se penchent aussi sur certaines fonctionnalités de Facebook, comme le système de reconnaissance faciale et les cookies, qui permettent au réseau social d’enregistrer des informations sur les utilisateurs. Des mesures supplémentaires devront peut-être être prises en plus de l’accord qui vient d’être signé afin de répondre aux exigences européennes.
Facebook reconnaît ses erreurs et promet de changer
Concrètement, il a été demandé à Facebook d’améliorer et d’officialiser ses procédures de confidentialité, dans un premier temps, puis d’accepter de réaliser des audits indépendants réguliers de ses pratiques de confidentialités durant les 20 prochaines années. Mark Zuckerberg a accepté ces requêtes et a signé l’accord.
Facebook s’engage désormais à « obtenir le consentement explicite et affirmatif des consommateurs avant de promulguer des changements qui annulent leurs préférences de confidentialité » et à ne plus présenter de manière trompeuse la sécurité ou la confidentialité des données de ses utilisateurs.
Prochainement, le réseau social devrait aussi empêcher l’accès aux données d’un utilisateur au-delà de 30 jours après la suppression de son compte. Marck Zuckerberg a déclaré dans un billet annonçant cet accord : « Je suis le premier à admettre que nous avons fait un tas d’erreurs » et a promis de « faire de Facebook le leader en matière de transparence et de contrôle sur la confidentialité ».
Une bonne nouvelle qui rassurera beaucoup d’utilisateurs plutôt sceptiques depuis les récents changements intervenus sur le réseau et qui s’inquiétaient de savoir si la future Timeline de Facebook leur réserverait de mauvaises surprises au niveau de la confidentialité de leurs données personnelles. En attendant, vous pouvez toujours vérifier si votre compte et vos paramètres de confidentialité sont réglés comme vous le souhaitez à l’aide de notre article Facebook a changé : comment configurer votre compte sans vous y perdre ?