Comme je vous l’annonçais la semaine dernière, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe sur la Toile : Facebook perd des utilisateurs ces temps-ci. Cela paraît incroyable tant l’engouement pour le réseau social est grand, mais un rapport paru dimanche 12 juin aux Etats-Unis, sur le site Inside Facebook, révèle que si le site s’approche des 700 millions d’utilisateurs dans le monde, il enregistre aussi une croissance, certes toujours positive, mais moins rapide depuis deux mois consécutifs.
En juin 2011, on compte 687,1 millions d’utilisateurs. Parmi eux, 149,4 millions résident aux Etats-Unis, 37,9 millions en Indonésie, 29,5 millions au Royaume-Uni et 22,5 millions en France.
Mais voilà, même si le site est toujours numéro 1, on observe qu’il perd beaucoup d’utilisateurs dans les pays où il est déjà très populaire depuis plusieurs années. Aux Etats-Unis, 6 millions de comptes ont été désactivés en mai, au Canada, ce sont 1,52 millions d’utilisateurs qui ont quitté le site. Le Royaume-Uni, la Norvège et la Russie, ont également perdu 100 000 utilisateurs chacun le mois dernier.
Pourquoi quitter Facebook ?
Doit-on voir ces ralentissements de croissance comme des signes annonçant le début de la fin du réseau ? On ne peut pas encore parler de déclin, en revanche, certains éléments peuvent expliquer ce phénomène :
- Les polémiques à répétition sur l’atteinte à la vie privée ont surement dissuadé certains internautes de s’inscrire ou ont poussé certains inscrits à quitter définitivement le réseau social.
- Les plus de 18/20 ans produisent moins de contenus personnels sur Facebook, ils ont pris du recul et ont réalisé que leurs publications peuvent parfois leur porter préjudice. Les comportements ont changé, et si les contenus ne se renouvèlent pas assez vite, en toute logique l’intérêt des 18/20 ans à être sur le site diminue.
Conséquence : les utilisateurs se méfient, se lassent et finissent par supprimer leur compte, une décision plutôt radicale. Il semblerait que sur les autres réseaux sociaux, une fois que l’utilisateur s’en détache, il abandonne son compte ou son blog sans pour autant le supprimer car il ne s’inquiète pas du devenir de ses données personnelles et souhaite pouvoir y revenir plus tard s’il le désire. Mais voilà, les débats sur la vie privée qui entourent Facebook font peur et une fois qu’un utilisateur délaisse son compte, il ne tient absolument pas à le laisser vivre sans lui. Les craintes liées à Facebook sont aussi grandes que sa popularité.
Contrairement aux autres réseaux sociaux, Facebook se base uniquement sur l’observation de la vie des autres. Autrement dit, plus on expose notre vie (privée, de préférence) sur le site, plus on fait marcher le réseau social. Après tout, c’est vrai, quoi de plus inutile qu’un contact qui n’interagit jamais ? Qui ne poste jamais de commentaires, de photos… ? Sur Facebook, pour être le plus remarqué, il suffit d’être présent et la quantité importe bien plus que la qualité. Tout cela peut finir par lasser les internautes qui préfèreront revenir à la « vie réelle » et parfois, comme c’est la mode en ce moment, répondre à l’appel des sirènes de la « déconnexion ».
Chronique d’une mort annoncée ?
Mais non voyons ! Pas de panique ! Facebook est loin d’être en danger, le site a probablement atteint le maximum d’utilisateurs aux USA, au Canada ou en Europe. L’effet de mode est passé dans ces pays, tout le monde s’est inscrit pour « voir ce que c’est » et maintenant, un écrémage s’opère et ceux qui ne sont pas plus convaincus que cela quittent le site. La « génération Facebook », qui n’a que ce mot à la bouche et qui se demande comment on faisait avant est bel et bien réelle dans les pays occidentaux. Et depuis que l’application mobile est installée par défaut dans tous les Smartphones, il n’y a aucun moyen d’y échapper !
Inside Facebook note que « la plupart des nouveaux utilisateurs proviennent de pays qui sont relativement en retard dans l’adoption de Facebook ». L’Inde et le Brésil, par exemple, comptent 2 millions d’inscrits supplémentaires en un mois seulement. C’est au Brésil, en Indonésie et au Mexique que le site a connu la croissance la plus rapide, avec une arrivée massive. Pour le Mexique par exemple, on compte aujourd’hui 26 millions d’usagers, soit le double de l’année dernière. Le Mexique a connu une croissance de 94% des utilisateurs du réseau, se plaçant ainsi au cinquième rang mondial des pays connectés à Facebook.
Les auteurs de l’étude affirment qu’une fois le palier des 50% d’inscrits atteint dans un pays, « la croissance semble ralentir, généralement jusqu’à l’arrêt ». Mark Zuckerberg déclarait il y a tout juste un an que son réseau social avait de « bonnes chances » d’atteindre le milliard d’utilisateurs, c’est probablement toujours le cas mais cela risque de prendre un peu plus de temps que prévu.
Dans le reste du monde, le potentiel de Facebook est encore immense et son développement est loin d’être terminé. Mais les sites ne sont pas éternels, MySpace a eu son heure de gloire, aujourd’hui le réseau détrôné par Facebook est en chute libre. Peut-être qu’un jour Facebook connaîtra le même sort, mais pour l’instant, il parvient à trouver des moyens pour captiver l’attention des internautes (Facebook Lieux, Facebook Bons Plans…).
Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous, vous aussi, le sentiment d’avoir fait le tour de Facebook et que finalement le pire chronophage de tous les temps n’est pas si génial que cela ? Songez-vous à quitter le réseau social ou êtes-vous toujours accro ?
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