Le Cloud Computing

Présentation et définition du Cloud Computing, « Asseyez-vous et sortez vos cahiers. Aujourd’hui nous allons parler du Cloud Computing ! »

Cette expression, que l’on peut traduire en « informatique dans le nuage » (nuage = Internet) est « tendance » dans le milieu de l’informatique et du Web. Cette solution informatique, plutôt à destination des entreprises, présente des avantages à la fois technique, financier et écologique.

Actuellement, les particuliers ne semblent pas montrer un réel engouement vis-à-vis du Cloud Computing. Mais petit à petit, les sociétés valorisent cette solution auprès d’un large public. Ainsi, Microsoft parle depuis quelques jours du « Cloud » dans l’une de ses publicités.

Il est donc grand temps que je vous explique ce qu’est le Cloud Computing et pourquoi, en 2011, cette solution risque de venir s’immiscer dans nos foyers…

Le Cloud Computing : définition

Le Cloud Computing est un concept de déportation des ressources, de tout ou partie d’un service informatique d’une entreprise, sur des ordinateurs distants. Ces ordinateurs sont appelés « serveurs » car ils fournissent différents services, en répondant de manière automatique aux demandes des utilisateurs. L’accès à l’ensemble des ressources se fait via une connexion Internet Haut-Débit.

Les ressources déportées peuvent être :

  • L’hébergement de données.
  • La gestion d’un réseau informatique, pour permettre aux ordinateurs d’une entreprise de communiquer entre eux malgré leur éloignement géographique (agences, succursales…).
  • La mise en place d’un environnement de production (langages de développement, serveurs de test…) pour aider les développeurs dans la création de logiciels et de sites Web.
  • La mise à disposition d’outils et d’applications.

Le Cloud Computing ne fournit pas d’office l’ensemble de ces services. Il existe différents degrés de prise en charge :

  • L’IaaS (Infrastructure as a Service) permet de délocaliser, de stocker et de sécuriser les données informatiques d’une entreprise sur des serveurs distants.

Les entreprises ont un besoin constant d’espace disque et cela entraîne l’installation de nouveaux serveurs. Or, elles n’ont pas toujours la place suffisante pour installer et sécuriser (sauvegardes automatiques, mais aussi protection contre les incendies…) ces nouveaux matériels informatiques. Un prestataire de Cloud peut s’occuper du stockage des serveurs et de leur maintenance.

  • Le PaaS (Plateform as a Service) met à disposition des environnements de production afin que les développeurs d’applications et de sites Web puissent créer et tester leurs créations. Il intègre aussi les spécificités de l’IaaS.

Pour une entreprise, effectuer des tests de développement peut s’avérer long à mettre en place et coûteux (matériel à acquérir, à installer et à configurer pour une utilisation qui ne sera que ponctuelle). Pour ce faire, elle peut avoir recours au Cloud Computing pour louer les services d’un ordinateur distant qui lui permettra d’effectuer des tests dans un environnement spécifique.

  • Le SaaS (Software as a Service) permet de mettre à disposition des utilisateurs un ensemble d’outils et d’applications. Il intègre à la fois les spécificités du PaaS et de l’IaaS.

L’achat d’une application ou d’un logiciel engendre l’acquisition d’une licence qui peut s’avérer coûteuse. Lorsqu’une entreprise a besoin d’un logiciel pour une courte durée, le prix de la licence n’est alors pas justifié. Le Cloud Computing fournit l’accès et l’exploitation d’applications et de logiciels sans que l’entreprise n’ait à payer de licence. Le fournisseur de Cloud facture alors cette prestation sous la forme de service, nettement moins onéreux qu’une licence.

Illustration des différents degrés de prise en charge

Présentation des différentes degrés de prise en charge du Cloud Computing : IaaS, PaaS, SaaS

(source : le livre blanc du Cloud Computing, par Syntec informatique)

Les avantages et inconvénients du Cloud Computing

Les avantages du Cloud Computing sont multiples. Cette technique permet notamment aux entreprises d’éliminer des contraintes à la fois techniques et financières :

  • L’accès aux services du Cloud Computing se fait uniquement par Internet. Ainsi, peu importe l’endroit où l’on se trouve, avec un ordinateur et une connexion à Internet, il est possible de récupérer ses données afin de travailler. Bien évidemment, la connexion est sécurisée et les accès sont soumis à l’utilisation d’un mot de passe. Ceci facilite également le partage de l’information et le travail collaboratif.
  • L’espace de stockage de données informatiques est modifiable à la demande. De ce fait, les entreprises bénéficient d’un espace de stockage flexible et quasi infini.
  • La sécurité est un point fort du Cloud Computing car les données informatiques sont stockées à distance et ne sont plus présentes sur les postes des utilisateurs. Si un ordinateur tombe en panne, il est toujours possible de récupérer ses informations à partir d’un autre ordinateur connecté à Internet. De plus, les fournisseurs de services Cloud s’occupent pour leurs clients de la sauvegarde de leurs données. Un souci de taille en moins à gérer.
  • En employant les capacités techniques (vitesse de traitement des données) des serveurs distants, utilisés pour le Cloud Computing, les entreprises n’ont plus besoin d’acquérir des ordinateurs « dernier cri » et renouvellent ainsi moins souvent leur parc informatique.
  • Le Cloud Computing permet une meilleure gestion budgétaire car on paie selon la quantité de données et le temps de traitement qu’on utilise. Donc on évite les dépenses inutiles en acquisition de logiciels, de licences d’exploitation (nécessaires pour utiliser les logiciels payants), de matériels…

Toutefois, le Cloud Computing n’est pas exempt d’inconvénients. Si la connexion Internet est défaillante, il est impossible d’accéder aux ressources stockées à distance. De ce fait, les collaborateurs ne peuvent plus travailler. Il en est de même si le prestataire de Cloud Computing rencontre une interruption de service due, par exemple, à des problèmes logiciels ou réseaux, voire à des virus ou à des actes malveillants.

Le Cloud contribue au développement durable

Adhérer au Cloud Computing, c’est aussi contribuer au développement durable. J’ai relevé quatre éléments essentiels qui illustrent cette contribution :

  • Les infrastructures Cloud sont implantées et construites de sorte à minimiser leurs besoins en énergie.
  • Les nouvelles infrastructures Cloud gèrent le « scaling-down » (révision à la baisse) c’est-à-dire qu’elles sont capables de « débrancher » certains de leurs composants physiques en cas de sous-utilisation (la nuit, le week-end).
  • Les entreprises qui optent pour une solution Cloud Computing consomment moins d’électricité car les serveurs utilisés ne sont plus stockés dans leurs locaux mais chez un prestataire. De plus, un seul serveur peut travailler pour plusieurs entreprises clientes et ceci en même temps. C’est ce qu’on appelle un serveur mutualisé. De ce fait, le nombre de serveurs qu’il aurait fallu mettre en place si le Cloud n’avait pas existé se voit fortement diminué.
  • Le Cloud Computing permet de limiter le remplacement et l’acquisition de matériels informatiques au sein des entreprises, car celles-ci utilisent les performances, l’espace de stockage et les applications fournis par les serveurs distants.

Les chiffres du Cloud Computing

Le cabinet d’études IDC a estimé que les services de Cloud Computing représentaient 5% des investissements mondiaux dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), soit 17 milliards de dollars. Avec une croissance moyenne annuelle de 25%, le Cloud Computing pourrait, d’ici 2013, représenter 10% des investissements mondiaux, qui se chiffre à près de 44 milliards de dollars.

En Europe, c’est le cabinet PAC qui a réalisé une étude pour la Commission Européenne. Cette étude a chiffré le marché du Cloud Computing, dans l’Europe des 27, à hauteur de 4 milliards d’euros pour 2009. Comme le montre le graphique ci-dessous, on peut s’attendre à une forte croissance des investissements en Cloud Computing pour les années à venir.

La valeur du marché du Cloud Computing en Europe
La valeur du marché du Cloud Computing en Europe

(source : le livre blanc du Cloud Computing, par Syntec informatique)
Quant à la France, le cabinet Markess International a estimé le marché de l’hébergement et des services de Cloud Computing à plus de 2,3 milliards d’euros pour l’année 2009.

Le Cloud chez les particuliers

À la lecture de cet article, on pourrait imaginer que le Cloud Computing est une solution exclusivement réservée aux entreprises. Cependant, les applications Cloud fourmillent sur le Web et vous avez surement déjà utilisé l’une d’entre elles.

Des exemples de services Cloud Computing pour particulier : Picasa et Google Docs

Picasa permet d’héberger ses photos et d’en faire profiter ses proches en les diffusant sur le Web via un album. Il propose aussi un service de retouche de photos qui se fait via une application intégrée, Picnik. Celle-ci a le mérite de proposer une interface simple et intuitive.

Google Docs est une suite d’outils qui regroupe notamment un traitement de texte, un tableur et un logiciel de présentation, à la manière de Microsoft Office. Il vous permet de réaliser ou d’importer divers documents, de les sauvegarder, de les rouvrir afin de les finaliser… Bref, on a vraiment l’impression d’avoir un logiciel installé sur son ordinateur tant la réactivité de son interface est élevée.

Les services orientés Cloud Computing sont donc bien à la portée des particuliers. Les principaux avantages de ce concept de déportation des ressources sont biens représentés : stockage des données informatiques à distance, exploitation des capacités d’une machine distante, utilisation d’outils et d’applications situées sur un serveur distant. Rien n’est stocké sur la machine de l’utilisateur et, de plus, il est possible de reprendre les travaux commencés en se connectant sur Internet via un autre ordinateur.

Vers un système d’exploitation orienté Cloud Computing

En décembre, Google a dévoilé son futur système d’exploitation Chrome OS. Google a voulu marquer le coup en proposant un système d’exploitation différent de ceux que nous avons l’habitude d’utiliser (Windows XP, Windows Vista, Windows 7, Mac OS X…). En effet, Chrome OS est orienté Cloud Computing : toutes les interactions effectuées, depuis un ordinateur équipé du système d’exploitation Chrome OS, seront exécutées depuis un serveur distant et toutes les donnés seront stockées à distance. Google a diffusé une vidéo promotionnelle pour mettre en avant cet avantage.
Vidéo publicitaire de Chrome OS

{youtube}lm-Vnx58UYo{/youtube}

Est-ce que votre ordinateur portable vous a déjà échappé des mains ? Non… Moi oui ! Et, suite à cette chute mémorable, j’ai perdu toutes mes données. Avec un ordinateur équipé du système d’exploitation Chrome OS, il n’y a pas à se préoccuper du contenu de l’ordinateur. Photos, vidéos, documents… étant stockées à distance, les récupérer devient un jeu d’enfant !

Et voilà, le Cloud n’a plus de secret pour vous ! Enfin presque, car cette technique est extrêmement complexe et nécessiterait que l’on mobilise tous les articles de ce blog et tous nos experts pour vous l’expliquer dans les moindres détails. Cependant, sa complexité n’est pas un frein à son développement. Depuis deux ans, le Cloud Computing se développe progressivement au sein des entreprises en France. 2011 sera sans doute l’année du Cloud Computing pour les particuliers avec notamment Chrome OS et d’autres systèmes d’exploitation, tel que JoliCloud, basés sur cette même technologie.
Sources :
Le livre blanc du Cloud Computing, par Syntec informatique
Article précédent

Quel navigateur Internet choisir ? A la découverte d’Internet Explorer !

30 décembre 2010

Article suivant

Le premier site Web a 20 ans ! Bon anniversaire !

30 décembre 2010

vous pourriez aussi aimer

Haut