Huawei accusé d’espionnage par les Etats-Unis : quelles sanctions ?

Alors que Huawei était devenu le 2ème fabriquant de smartphone au monde, derrière Samsung et devant Apple, une décision du gouvernement américain pourrait sérieusement affaiblir le concurrent chinois.

Quels soupçons pèsent sur Huawei ?

Huawei, le fabricant chinois de smartphones, est accusé d’espionnage par les USA. Concrètement la marque est accusée :

  • d’avoir été financée par les services de sécurité chinois
  • d’installer des outils de surveillance électronique dans ses équipements
  • d’avoir volé la technologie de test de téléphone de T-mobile.

Quelles conséquences pour Huawei ?

Après un délai de transition de 90 jours accordé par Washington, Huawei sera banni de la 5G aux Etats-Unis et ne pourra plus collaborer avec les sociétés américaines, dont Google ou Intel.

Concrètement, Huawei ne pourra plus préinstaller par exemple les services de Google et Facebook sur ses appareils, mais ils pourront tout de même être utilisés. La firme se dit prête à lancer son propre système d’exploitation pour résoudre le problème et possède déjà un store alternatif baptisé AppGallery.

Google, Intel, Boadcom et d’autres fournisseurs ne sont cependant pas favorables à l’ajout de Huawei sur la liste noire américaines. En effet, ces entreprises américaines n’auront plus le droit de fournir leurs services au géant chinois. Google considère notamment qu’il y a davantage de risques à ce que Huawei se tourne vers son propre OS qui serait potentiellement moins sécurisé.

 

Du côté des ventes, Huawei s’attend à une baisse record de 40 à 60% en dehors de la Chine, et prévoit déjà un chiffre d’affaire en baisse de 30 milliards de dollars d’ici deux ans.

A-t-on des preuves de ses accusations ?

Si les preuves de ces accusations ne sont clairement avancées, une enquête pour espionnage industriel a été ouverte aux USA mi-janvier.

Le pays soupçonne aussi la marque d’avoir enfreint l’embargo contre l’Iran. Meng Wenzhou, la directrice financière de Huawei et fille du fondateur de l’entreprise,  a  ainsi été arrêtée à Vancouver le 1er décembre à la demande des Etats-Unis.

Le phénomène inquiète les autres pays : les Pays Bas ont ouvert une enquête pour déterminer si les produits ont été utilisés afin d’espionner ou surveiller les utilisateurs. En Pologne, un ancien officier de la sécurité intérieur et un cadre travaillant dans la filiale polonaise  ont été arrêtés pour espionnage. Ils sont soupçonnés d’avoir  agi pour le service chinois et contre la Pologne.

 

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