Selon une étude de chercheurs en neurosciences, psychologie et sciences informatiques, les alertes informatiques perdent drastiquement en efficacité lorsqu’elles sont envoyées sans tenir compte de l’activité de l’utilisateur.
Lorsque nous recevons une notification de notre antivirus par exemple, la plupart du temps, nous n’y prêtons pas attention pour la simple raison que nous sommes en train de faire autre chose : traitement de texte, consultation de vidéo, lecture d’article…).
« Les précédentes études sur l’interférence entre deux tâches (DTI) expliquaient comment les performances de la première tâche baissaient quand une seconde l’interrompait ou lui était simultanée. Dans cette étude, nous montrons que même la performance du message d’interruption lui-même décroit quand il interrompt une tâche primaire »
Sur un panel de 850 personnes ayant des tâches à réaliser sur un ordinateur et interrompues par un message d’alerte, des variations de comportements ont été observées. Lorsque les sujets effectuaient des actions demandant une attention particulière (regarder une vidéo, écrire un texte, changer d’onglet), plus de 70% d’entre eux ont ignoré la notification. Et ceux qui étaient en train de naviguer entre deux fenêtres (pour faire un copier-coller par exemple) l’ont ignorée à 87%.
Mais lorsque la notification est apparue à des moments où les sujets étaient moins actifs ou en train de terminer une action (fin d’une vidéo, chargement d’une page…), 60 à 80% d’entre eux l’ont bien prise en compte.
En conclusion : les apparitions aléatoires des alertes de sécurité perdent en efficacité et le comportement des utilisateurs devrait être pris en compte pour programmer leurs envois.