En marge du Salon de l’Agriculture (du 25 février au 05 mars prochains), un autre événement parisien fait sensation auprès des agriculteurs : le Sima. Il s’agit du Salon mondial du machinisme agricole, regroupant des constructeurs, des chercheurs mais aussi des professionnels du secteur originaires du monde entier. Nordnet y sera d’ailleurs présente aux côtés de la FNCUMA, les 26 et 27 février, pour présenter l’Internet par Satellite.
Cette année, les nouvelles technologies seront au cœur des discussions. Preuve s’il en fallait une que l’agriculture est plus que jamais connectée et au cœur du marché de l’innovation technologique !
Les drones et la robotique au service des exploitants
Les agriculteurs ont bien souvent du mal à trouver du temps pour gérer, en plus de leur travail agricole, les tâches administratives ou financières. Les robots et autres objets connectés sont aujourd’hui des aides précieuses pour effectuer des travaux pénibles et libérer ainsi des heures et de l’énergie aux exploitants.
Depuis quelques années, des drones sont utilisés dans ce sens : arroser les plantations, évaluer le sol, surveiller l’état des cultures… Ces objets volants (pas toujours bien identifiés) sont de véritables assistants. Ils peuvent prévenir rapidement l’agriculteur de toutes sortes de menaces et surtout réduire un certain coût provoqué par des erreurs humaines ! Des ingénieurs de l’Université de l’Illinois ont même développé des drones qui analysent des pousses et déterminent le moment opportun pour les récolter, grâce à un algorithme décelant les changements de luminosité, lié au mûrissement.
Dans une ferme française 3.0, des drones hélicoptères sont capables de capturer des images de près, jusqu’à 1 mètre, grâce à des logiciels inspirés de ceux pour la reconnaissance faciale. Du côté des robots, l’agriculture n’est là encore pas en reste. Certains sont capables de désherber les cultures et de communiquer par sms avec l’agriculteur. Aux Pays-Bas, le robot PoultryBot, conçu par des chercheurs de l’Université de Wageningen, s’est vu confier la (périlleuse) mission de ramasser les œufs des poules élevées en liberté. Dans la même lignée, Jeantil (le bien-nommé) est chargé de nourrir les animaux tandis que Sulky-Burel sème à l’aide d’un GPS.
Les applications sur smartphone : un vrai outil sur le terrain
Et si tous les agriculteurs ne sont pas équipés de puissants robots à tout faire, la plupart ont en poche un smartphone et savent bien s’en servir. En octobre 2015, le rapport Agriculture-Innovation 2025 du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt estimait une augmentation de 110% dans l’utilisation d’applications professionnelles sur smartphone par les agriculteurs. Parmi elles, DSA Bovin permet à l’éleveur de remplir le carnet de santé de chacune de ses bêtes, avec toutes leurs informations : dates de naissance, de sevrage, d’insémination… Un gain de temps considérable pour l’éleveur, qui peut enregistrer toutes ces données sur place directement sur son mobile.
L’agriculture connectée
Qui dit smartphone dit connexion, et cela n’est pas toujours si simple. Certaines exploitations agricoles ne disposent pas toujours d’une connexion ADSL à un débit suffisant pour pouvoir valoriser leur activité et leur territoire. En 2015, notre opération « Agriculture connectée » avait donné l’opportunité à 22 exploitants de bénéficier gratuitement et pendant un an d’une connexion Internet par satellite et donc de débits allant jusqu’à 20 Méga en réception et 6 Méga en émission, grâce à la technologie satellitaire KA-SAT opérée par Eutelsat. Mme Rousseau, exploitante en Poitou-Charentes, s’était dit ravie de pouvoir enfin mener à bien ses projets : « J’aimerais développer ma communication par mail pour faire connaître mes produits maraîchers. J’envisage à terme de créer un site internet pour faire connaitre mes produits. » Avec le matériel et la connexion mis à sa disposition, M. Vagniez, agriculteur à Coucy-la-Ville (02), peut désormais effectuer toutes ses démarches administratives en ligne : « Le passage au satellite nous permet de passer un certain nombre de commandes en ligne et également de gagner du temps lors des téléchargements d’e-mails volumineux. »
Des agriculteurs sur YouTube
La connexion Haut-Débit, c’est aussi utile pour la diffusion de vidéos ! Outre le smartphone, c’est parfois accompagné d’une caméra que les agriculteurs immortalisent les moments forts de leur activité. Sur YouTube, quelques « agritubers » ont ainsi vu le jour. David Forge, agriculteur de Saint Senoch, dans le Centre, a lancé sa Chaîne agricole il y a deux ans. Depuis son exploitation céréalière, il publie chaque mardi matin (à 7h30 précises) une nouvelle vidéo présentant le quotidien de son métier. Avec ses visites de la ferme et semis de blé, l’agriculteur comptabilise aujourd’hui plus d’1,3 millions de vues et quelques 14 000 abonnés. Un seul mot d’ordre : faire « comprendre l’agriculture »
Depuis 2013, Thierry agriculteur d’aujourd’hui, agriculteur dans le Pas-de-Calais, s’est lui aussi lancé sur la plateforme avec des vidéos au générique soigné qui s’attardent notamment sur les pratiques nouvelles de l’agriculture. On trouve même sur la chaîne des vidéos filmées par des drones. Il comptabilise presque 2 millions de vues au total sur ses vidéos.
Les deux Youtubers ainsi qu’un troisième, Gilles Vk Agriculteur du Loiret, céréalier et producteur d’oignons dans le Loiret, se sont réunis en vidéo pour donner rendez-vous à chacune de leur communauté au Salon de l’agriculture !