A l’heure de l’édition 2017 du CES (Consumer Electronics Show) à Las Vegas, sommet sur les innovations technologiques électroniques du quotidien, il est grand temps d’opérer un recul sur tous ces objets connectés, petits et grands !
Marre de passer des plombes à rédiger votre liste de courses tout en jetant un œil dans le frigo ? Fridge Cam est là pour vous : via une caméra placée dans la porte du réfrigérateur, reliée à une application mobile, vous pourrez connaître à l’avance et à distance ce qu’il vous reste à manger. Il vous prévient également quand certains produits ont dépassé la date de péremption et, pour couronner le tout, vous propose des recettes personnalisées selon la nourriture qui se trouve dans votre appareil, avec des listes de courses préconçues.
Après un bon repas, une petite sieste ? Encore un peu de patience, le nouveau lit connecté de SleepNumber arrive sur le marché courant 2017. Chauffage des pieds ou encore confort personnalisé, il s’adapte aux besoins des dormeurs et facilite surtout la vie des compagnes (et compagnons) de ronfleurs(ses). En effet, sa technologie anti-ronflement soulève la tête du dormeur de quelques centimètres afin de lui garantir une position apaisante.
Les assistants personnels ont également la côte avec Alexa d’Amazon qui s’implante chez beaucoup de fabricants : dans les machines à laver Whirpool, les nouveaux smartphones Huawei ou bientôt les voitures Ford.
Une sécurité des logiciels souvent relative
D’ici 2019, le marché mondial de l’IoT, Internet of Things (Internet des objets), pèsera 1,8 milliards de dollars, selon le rapport d’Intel Security McAfee Labs 2017 Threats Predictions paru en novembre 2016. Dans cette étude, les chercheurs nous renseignent sur les dangers que peuvent représenter les objets connectés. Ces derniers sont généralement construit rapidement et toujours à moindre coût et ces conditions de fabrication se font souvent au détriment de la sécurisation des logiciels. Ainsi, le rapport nous indique que les hackers ont souvent la possibilité de créer des « backdoors », des portes dérobées, dans ces objets connectés. Ils peuvent ainsi s’y immiscer pour collecter les informations de l’utilisateur, sans qu’il ne s’en rende compte.
La domotique n’est donc pas à l’abri de tous types de virus, comme on a pu le voir récemment avec le piratage de Dyn. Deux chercheurs en sécurité informatique ont d’ailleurs fait l’expérience du hacking avec un thermostat connecté. Pour vérifier la fiabilité de cet objet, ils ont implanté un ransomware dans les appareils, en branchant une simple carte micro SD infectée servant initialement aux changements des fonds d’écran et paramètres. Dès que le programme est installé, les pirates ont pu prendre le contrôle de toutes les fonctionnalités du thermostat et bloquer la température par exemple. Un message de demande de rançon s’est même affiché sur l’écran de l’appareil.
Si le domicile ne cesse d’être ultra-connecté et que ces objets facilitent généralement la vie, il ne faut néanmoins pas baisser sa garde quant aux piratages. La Online Trust Alliance, qui regroupe différents éditeurs comme Microsoft, Symantec (Norton) et AVG, a publié un rapport en fin d’année 2016 sur les mesures de prévention à adopter pour les fabricants des objets, mais aussi sur les bons réflexes à avoir pour éviter les piratages, en tant qu’utilisateur. Tout ceci en attendant de voir bientôt arriver sur le marché des solutions de protection adaptées à ces innovations !